Montréal

Front commun de neuf organismes de conservation des collines montérégiennes

Image aérienne de la forêt urbaine du mont Royal, à Montréal.

Le mont Royal/Ville de Montreal Air Imex Ltée

Si neuf organismes de conservation, dont celui du Mont-Royal, s’unissent, c’est avant tout pour que leurs inquiétudes aient un écho jusqu’aux oreilles des décideurs. Ceux-ci demandent un plan d’action régional ainsi qu’un cadre règlementaire et financier, alors que ces milieux naturels font face à des menaces de plus en plus récurrentes.

Les différents organismes de conservation font face à une recrudescence de défis, et ceux-ci semblent se présenter de manière accélérée.

Il y a une urgence à agir car les montérégiennes sont de plus en plus menacées. Rien qu’au Mont-Royal, un tiers des arbres a été touché par l’agrile du frêne et dernièrement l’on a eu des épisodes de spongieuse [chenille]. Ces phénomènes sont de plus en plus récurrents avec les changements climatiques. Il est donc important d’agir maintenant pour ces grands poumons verts

la directrice affaires publiques Les amis de la Montagne (Mont-Royal), Maryline Charbonneau.

Mme Charbonneau ajoute que l’affluence grandissante de la population vers ces milieux naturels a fragilisé l’intégrité de certains secteurs, mais a aussi démontré l’attractivité des collines montérégiennes. «Elles se situent sur un territoire occupé par plus du tiers de la population du Québec. Pour les communautés qui les voisinent, ce sont des milieux de vie indispensables à leur bien-être, remplis d’histoire et de patrimoine», souligne la directrice générale des Amis de la montagne, Hélène Panaïoti.

La coalition veut profiter des élections pour faire entendre le message aux parties prenantes. «Cette période d’élection est un moment pour sensibiliser les élus à ce qu’ils s’engagent dans une concertation pour ensuite passer à l’action.» La particularité des collines montérégiennes, et leur étendues géographiques, font en sorte que de nombreux acteurs sont sur le dossier: villes, gouvernements provincial et fédéral, Municipalité régionale de comté (MRC) et CMM, ce «qui peut diluer les actions».

La coalition mentionne qu’un diagnostic validant la nécessité d’un plan d’action avait vu le jour en 2016, mais les actions «se font toujours attendre». Les différentes «collines montérégiennes» sont présentement en train d’évaluer les besoins financier de chaque milieu et les dévoileront plus tard.

La coalition se compose de: Association du Mont Rougemont, Centre de la Nature du mont Saint-Hilaire, CIME Haut-Richelieu,
Conservation de la nature, La Fondation du Mont Saint-Bruno, Les amis de la montagne, Nature-Action Québec, Nature
Cantons-de-l’Est, Société de conservation du Mont Brome.

Un premier pas qui doit se confirmer

La coalition s’accorde sur le fait que la création d’un groupe de travail, le 12 août dernier, à la Communauté métropolitaine de Montréal (CCM) pour la reconnaissance et protection des collines montérégiennes est un premier pas. Les membres de ce groupe de travail devrait être constitué dans les prochains mois, et la coalition espère l’intégrer. «Nos organismes de conservation doivent se retrouver autour de la table. Nous sommes des acteurs incontournables de la gestion des collines montérégiennes et voulons aider à établir les priorités», explique la directrice affaires publiques Les amis de la Montagne.

Le Mont-Royal, enjeu électoral ?

Début septembre, Les amis de la montagne a lancé une campagne de sensibilisation visant la future élection municipale à Montréal. L’organisme demande aux élus qui se présenteront au vote des citoyens le 7 novembre prochain de s’engager à la défense du Mont-Royal.

Il est demandé aux élus de réaliser cinq priorités pour la montagne, de prévoir les ressources nécessaires pour leur mise en œuvre et pour en assurer la pérennité, dont protéger et améliorer la santé des milieux naturels ainsi que mettre en valeur ses paysages. Seuls des candidats de Projet Montréal et un de Mouvement Montréal se sont engagés pour l’instant.

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