Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal indique être passé au niveau 4 de délestage, tandis que les autres établissements sont en niveau d’alerte 3 en ce qui concerne le plan de contingence du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Alors que la banlieue de Montréal est déjà au niveau maximal du plan de contingence du gouvernement, le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal devient la première agence de santé de l’île à passer à ce stade. Le CIUSSS indique être «présentement en délestage de niveau 4 dans les hôpitaux de santé physique du CIUSSS du Nord».
«Ce délestage nous permet d’avoir une meilleure capacité hospitalière. Les chirurgies électives, soient celles non-urgentes pouvant être reportées sans danger pour la vie du patient, ont été reportées. En revanche, toutes les chirurgies urgentes, semi-urgentes et les cas d’oncologie sont maintenus. Les chirurgies d’un jour sont priorisées, selon la gravité de la situation. Les chirurgies cardiaques sont quant à elles diminuées de 50%», explique Séléna Champagne, conseillère aux relations médias et aux affaires publiques du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux indique que tous les établissements de Montréal sont au niveau 3+, mais il est à noter que chaque CIUSSS a sa réalité propre. «3+ signifie que la région est proche de passer au niveau 4, la situation est critique et un délestage important d’activités sera nécessaire pour se préparer aux hospitalisations prévues dans les deux prochaines semaines», indique le ministère de la Santé par courriel.
À Montréal, le niveau 3 prévoit qu’entre 40 et 80 % des lits disponibles sont attribués aux patients COVID-19 tandis qu’au niveau 4, la proportion passe à 80 % de lits réservés.
Le porte-parole du CIUSSS Centre-Sud, Danny Raymond, explique que l’établissement se prépare au niveau 4 mais qu’il n’y est pas encore. «La capacité est très au maximum mais les opérations courantes se font. On évalue la situation au cas par cas tous les jours. Nous ne sommes pas à ce niveau de délestage pour l’instant.»
Le CIUSSS du Centre-Ouest, de son côté, explique toujours être au niveau 3 du plan de délestage et «seulement les chirurgies urgentes et priorisées sont effectuées. Ainsi, nous maintenons environ 30% de nos activités chirurgicales et 50% des examens d’endoscopie», précise l’agente aux relations publiques, Hélène Bergeron-Gamache.
Du côté du CIUSSS de l’Est, les activités chirurgicales urgentes, oncologiques, en CSM (hors établissement) se poursuivent. Toutefois, le conseiller en communication du CIUSSS, Christian Merciari, indique que de nombreux cas hors délais se sont accumulés depuis le début de la pandémie. «Les patients en attente de chirurgie considérée non urgente mais qui voient leur situation évoluer pourraient aussi, selon l’avis de leur médecin, devoir être priorisés prochainement.»
Rappelons que l’INESSS, dans son dernier bulletin d’information, a permis de mettre en exergue que ce sont «les résidents de la grande région de Montréal qui représentent 64% des hospitalisations».
Les hospitalisations continuent d’augmenter au Québec
Mardi, le Québec a fait état d’une hausse des hospitalisations dues à la COVID-19, qui dépassent désormais 2500 patients. Les nouvelles admissions aux soins intensifs, de leur côté, ont légèrement diminué.
Les infections atteignent pour cette nouvelle journée le nombre de 10 573, soit 434 cas de moins que la veille, et 4720 cas de moins que la semaine dernière. Cette donnée n’est toutefois pas représentative du nombre réel de cas puisque le dépistage est limité depuis quelques jours déjà.
Les établissements de santé québécois notent une hausse des hospitalisations liées à la COVID-19, avec une augmentation de 118 personnes (351 nouvelles entrées et 233 sorties), ce qui donne un total de 2554 malades hospitalisés dans la province. Les admissions aux soins intensifs enregistrent, pour leur part, une diminution de 9 personnes (24 nouvelles entrées et 33 sorties), ce qui donne un total de 248 personnes admises aux soins intensifs.