Montréal

La maison Major doit être patrimoniale, estime Héritage Montréal

La maison Major (résidence Fulford), sur la rue Guy. / Josie Desmarais/Métro

Diverses voix s’élèvent afin que la maison Major, située sur la rue Guy, se voie octroyer un classement au titre de la Loi sur le patrimoine culturel. Une demande a été déposée à la ministre de la Culture, Nathalie Roy, en ce sens.

La maison Major a été construite en 1855. La Résidence Fulford, une résidence pour les aînées, y tenait ses activités jusqu’en mars 2021. Incapable de remplir la totalité de ses chambres après que le tiers de ses résidentes eurent succombé à la COVID-19, la résidence a dû cesser ses activités.

Construite en 1855, la maison Major a d’abord servi de résidence au Montréalais James Edward Major. Elle a ensuite été rachetée par le Church Home en 1890, qui en a fait un foyer pour les femmes dans le besoin. Beaucoup de femmes immigrantes à la recherche d’un travail y étaient accueillies. La mission de l’organisme a évolué avec le temps, si bien que la maison s’est spécialisée dans les services aux personnes âgées.

Héritage Montréal constate qu’autant l’extérieur que l’intérieur de la maison ont été maintenus dans un «état d’intégrité et d’authenticité exceptionnelle».

«Élément unique du patrimoine montréalais, tant par son architecture XIXe siècle que par le maintien de sa vocation sociale et de soins, sa survie physique est à elle seule remarquable, soulève l’organisme dans un communiqué. Cette maison est un témoin vivant d’une époque de cette partie ouest du centre-ville qui a profondément changé tout autour.»

Conservation potentiellement compromise

Compte tenu de la force du marché immobilier du quartier Peter-McGill, l’organisme craint que la conservation de l’édifice soit compromise. Héritage Montréal offre à Québec ses services pour «identifier des pistes de solution pour donner à cet édifice patrimonial un avenir qui reflète son authenticité et poursuive sa vocation sociale».

. En décembre, le directeur de la Table de quartier Peter-McGill, Stéphane Febbrari, rappelait aussi l’importance de conserver l’édifice.

«Bien que l’entité responsable de la gestion du bâtiment souhaite que ce dernier continue de venir en aide à la communauté environnante, c’est à se demander si la pérennité de la vocation première propre de la résidence pèsera plus fort dans la balance qu’une offre d’achat très alléchante», avait-il indiqué dans une lettre ouverte.

Avant sa fermeture, la Résidence Fulford accueillait 21 résidentes, alors que sa capacité est de 38. Dans le contexte, elle accusait un déficit oscillant entre 60 000 et 70 000 $ par mois.

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