Alors que la baisse des ventes immobilières se poursuit dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, les prix, eux, continuent de monter, révèlent les données de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) pour le mois de février.
La baisse de l’activité immobilière s’est poursuivie durant le mois de février, toujours limitée par un nombre particulièrement bas d’inscriptions en vigueur sur le marché, indique le directeur du Service de l’analyse du marché à l’APCIQ, Charles Brant.
Diminution importante
En effet, il y a eu un total de 4399 transactions résidentielles conclues dans la RMR de Montréal, ce qui représente une diminution de 12% comparativement à la même période en 2021.
À l’exception de Saint-Jean-sur-Richelieu, qui enregistre un gain de 17%, la majorité des secteurs de la RMR ont connu un ralentissement en février. C’est le cas pour l’île de Montréal (-10%), la Rive-Sud (-13%), et Laval (-14%). La Rive-Nord a, de son côté, connu le plus important déclin, avec -20% pour la période.
L’APCIQ souligne cependant que la faiblesse relative du nombre de transactions est entre autres liée à l’activité hors du commun de février 2021. Les chiffres s’inscrivent dans la moyenne de transactions pour février depuis 2016, qui avoisine 4400.
Hausse des prix
Les prix médians des propriétés ont continué leur croissance soutenue en février. En effet, les unifamiliales ont vu leur prix médian grimper à 550 000 $, une augmentation de 20% comparativement à février 2021, et un léger gain par rapport à janvier 2022 (541 000 $).
Le prix médian des petites propriétés à revenus, lui, s’est situé à 765 000 $ en février 2022, un gain de 16% comparativement à février 2021, et une augmentation substantielle par rapport au mois dernier (712 500 $). Quant aux copropriétés, elles ont enregistré une croissance de 16% de leur prix médian, atteignant 395 000 $ en février. Le prix médian avait atteint 381 000 $ en janvier 2022.
«On observe une modération dans la tendance baissière des propriétés à vendre, mais le fort déséquilibre du marché, en faveur des vendeurs, perdure. La pression sur les prix demeure donc élevée», constate Charles Brant.
Le 2 mars dernier, la Banque du Canada a commencé une campagne de hausse du taux d’intérêt directeur, une première depuis 2018. Selon M. Brant, cette décision marquera «assez probablement» le début d’une modération de l’excès de la demande de propriétés pour le restant de l’année et un apaisement progressif du nombre et de l’intensité des surenchères.
Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la RMR de Montréal sont établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.