Le directeur du Service de police de la Ville de Montréal Sylvain Caron quittera ses fonctions. Il en fera l’annonce avec la mairesse de Montréal Valérie Plante mardi.
Métro a pu confirmer la nouvelle d’abord rapportée par le quotidien La Presse. M. Caron est le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) depuis 2018. En temps normal, son mandat devait s’achever en décembre 2023, mais pour des raisons familiales, le directeur a décidé de précipiter sa retraite.
Sylvain Caron a été policier pendant plus de 40 ans. Il a notamment été directeur du Service de police de la ville de Sorel-Tracy et directeur adjoint à la Sûreté du Québec. Son départ est attendu au mois d’avril.
Un départ émotif
Selon une source consultée par Métro, l’annonce du départ de Sylvain Caron a été un moment empreint d’émotion à l’hôtel de ville de Montréal. On assure que la relation entre la mairesse et le chef du SPVM était excellente et marquée par la collaboration.
Les dernières années ont été ponctuées de plusieurs collaborations entre le SPVM et Projet Montréal, dont le lancement d’un Forum sur les violences armées, de l’adoption d’une politique sur les interventions policières et de la mise sur pied d’une escouade mixte.
Le SPVM n’a pas voulu émettre de commentaires concernant le départ de Sylvain Caron.
Une «perte de contrôle» de Plante
L’opposition officielle, Ensemble Montréal, estime pour sa part que le départ de Sylvain Caron est attribuable à Projet Montréal. Cette retraite «démontre à quel point l’administration Plante a perdu le contrôle de ce qu’il se passe au SPVM et qu’elle est déconnectée des besoins des Montréalais».
Le fait que M. Caron quitte le navire alors que la métropole vit une crise majeure au niveau de la violence est préoccupant pour les Montréalais.
Aref Salem, chef d’Ensemble Montréal
«Refus d’embaucher les 250 nouveaux policiers promis, élimination surprise des postes de quartier, positions changeantes sur le projet des caméras corporelles, définancement du SPVM, policiers au bord du gouffre: il suffit de faire le bilan de la dernière année pour constater à quel point l’administration n’a pas su maintenir de bonnes communications et de bonnes relations avec son service de police et son chef», commente le chef Aref Salem.
«Alors qu’il s’agit du deuxième départ hâtif après celui de M. Luc Tremblay à la STM, les citoyens sont en droit de se poser des questions», conclut-il.