Bien que ce ne soit pas pour cet hiver, BIXI a toujours l’intention d’éventuellement rendre son service de vélopartage accessible à l’année. L’OBNL indique travailler activement avec la Ville de Montréal en ce sens, bien qu’elle se soit concentrée sur d’autres projets au cours des derniers mois.
«L’électrification du réseau et l’ajout de vélos électriques ont été les priorités des dernières années, indique BIXI dans un courriel envoyé à Métro. La possibilité d’offrir le service douze mois par année fait toutefois partie des dossiers prioritaires, et s’inscrit dans la volonté de la Ville et de BIXI d’offrir un service toujours plus accessible pour les citoyens.»
Des solutions à plusieurs enjeux devront toutefois être trouvées afin que le service puisse être bien adapté au climat hivernal et qu’il soit sécuritaire.
«On peut penser à l’entretien nécessaire pour assurer des déplacements sécuritaires, le déneigement des stations, le territoire couvert, les coûts impliqués, entre autres, explique la responsable du transport et de la mobilité au Conseil exécutif de la Ville de Montréal, Sophie Mauzerolle. Toutefois, nous travaillons activement avec notre partenaire pour rendre ce projet possible.»
Une bonne nouvelle, selon Vélo Québec
L’organisme Vélo Québec voit d’un bon œil l’intention de la Ville et de BIXI d’offrir des vélos en libre-service à l’année. Son PDG, Jean-François Rheault, considère qu’il s’agit d’un service clé dans l’écosystème de transport en commun à Montréal.
«Quand on regarde les chiffres du nombre de trajets de BIXI durant le mois de novembre, on est toujours à plusieurs dizaines de milliers de déplacements par jour, explique-t-il. Ça montre que BIXI, dans notre système de mobilité, c’est un mode de déplacement sérieux et nécessaire.»
M. Rheault aimerait qu’un projet pilote puisse voir le jour prochainement afin que soit mis en branle le processus d’implantation du service l’hiver.
«Ça pourrait peut-être permettre de voir les défis et voir comment on peut les régler, continue-t-il. Je pense qu’on est rendu là. Il y a plusieurs villes, comme Toronto, qui offrent déjà des vélos en libre-service pendant l’hiver.»
Le vélo d’hiver, qui attire de plus en plus d’adeptes, serait bénéfique selon lui pour l’ensemble de la population.
«C’est certain que le vélo n’est pas une option pour tout le monde à tous les jours, avec les tempêtes par exemple, mais quand l’option est là tous les jours, sauf lors de tempêtes de neige, c’est une bonne chose pour les personnes qui l’utilisent, mais aussi pour les autres, estime-t-il. Ceux qui choisissent de prendre leur vélo ne participent pas à la congestion automobile, par exemple.»
Aucun échéancier d’implantation du service à l’année n’a pour l’instant été avancé ni par la Ville, ni par BIXI. Les vélos BIXI seront retirés des rues pour l’hiver dès le 15 novembre.