La Ville de Montréal lance un projet pilote cet hiver pour vérifier si les (bruyantes) sirènes des remorqueuses améliorent leur capacité de déneigement, et ce, dans un contexte où plusieurs citoyens, dont plusieurs non-propriétaires de voiture, se plaignent du traditionnel vacarme de fin de soirée.
«On est sensibles aux critiques des citoyens et on souhaite revoir nos pratiques, explique le porte-parole administratif de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin, en entretien avec Métro. On va donc quantifier l’efficacité des sirènes cet hiver dans trois arrondissements, soit Mercier, Ville-Marie et Le Plateau-Mont-Royal, grâce à une méthode simple de dénombrement de voitures avant et après les fameuses sirènes.» Le porte-parole souligne que les sirènes seront tout de même utilisées dans tous les arrondissements, et ce, durant toute la durée de l’hiver.
Avant d’utiliser les sirènes, un dénombrement des voitures dans la rue par les équipes de déneigement sera fait à l’heure d’interdiction de stationnement et après cette dernière afin de quantifier la différence de voitures stationnées. Ensuite, un nouveau décompte aura lieu après les premiers coups de sirène pour constater combien de personnes ont déplacé leurs voitures à ce moment. Ceci permettra de mieux cerner combien de voitures ont été déplacées avant et après les sirènes.
«On va ainsi pouvoir savoir si les gens déplacent davantage leurs voitures au son de la sirène ou bien si les gens respectent les panneaux orange d’interdiction de stationnement. On va pouvoir par après comparer les chiffres et voir s’il y a bien lieu de revoir le modèle de sirènes ou si elles sont efficaces.»
Les données recueillies dans les trois arrondissements seront étudiées l’an prochain par le Service de la concertation des arrondissements de Montréal afin de produire un rapport qui sera publié avant la prochaine saison hivernale en 2023. Les données permettront de déterminer si les sirènes sont nécessaires et sinon, d’explorer d’autres options afin de rappeler aux automobilistes de déplacer leurs véhicules.
M. Sabourin rappelle que le remorquage n’est pas pour faire des mécontents, et spécifie que les opérations de déneigement sont ralenties chaque année en raison des voitures garées sur la rue. «On remorque environ 50 voitures à l’heure et pour chaque voiture remorquée, nos opérations prennent dix minutes de retard. Au final, tout ce que nous souhaitons est qu’il y ait moins de voitures dans les rues lors du déneigement. On invite la population à garder un œil sur les panneaux orange d’interdiction de stationnement à 15h et à 20h et on leur rappelle que du stationnement gratuit est offert durant les opérations de déneigement», conclut le porte-parole.