Alors que la neige, la pluie et le vent font partie des conversations quotidiennes, il y en a pour qui la présente tempête hivernale est presque synonyme d’apocalypse. Pour d’autres, c’est une raison de philosopher sur la réalité du climat québécois et de se convaincre que leur force, c’est la polyvalence et l’adaptation.
Il n’en demeure pas moins que le risque de devoir annuler un réveillon de Noël pour une troisième année consécutive joue sur le moral et embête bien des gens. Les pannes d’électricité, les conditions routières difficiles, les retards dans les aéroports empêcheront-ils les Montréalais de se régaler d’une bonne tourtière? Les enfants verront-ils le père Noël? Grand-maman sera-t-elle encore seule cette année?
Une simple marche dans le quartier Ahuntsic, sur la rue Fleury, permet à Métro de constater que toutes les personnes interrogées doivent soit modifier leurs plans, soit passer à un autre scénario.
Pour Guillaume Duchesne, le réveillon de Noël doit être revu et corrigé. «Ça va être bien tranquille. Je suis col bleu dans un arrondissement du nord de Montréal et je viens d’apprendre que je vais travailler la nuit des 24 et 25 décembre. C’est certain que la tempête modifie mes plans. Heureusement, ma petite famille ne demeure pas loin et nous aurons l’occasion de nous rencontrer tout de même dans le temps des Fêtes», philosophe-t-il.
Pour Diane Baillargeon, un réveillon est prévu dans les Laurentides en compagnie de toute sa famille. «Je vais suivre attentivement la météo lors de la journée de samedi. Je vais décider à la dernière minute et, au pire, je vais m’organiser pour recevoir à la maison ma fille qui ne demeure pas très loin. Mais, c’est certain que la température dérange», dit-elle.
France Bellefleur affirme que la météo chamboule totalement ses plans. «Nous allons dans la région du Lac-Saint-Jean. C’est déjà six heures de route quand il fait beau, alors imaginez quand les routes sont glissantes. Il n’est pas question de risquer notre vie, bien que ça nous dérange beaucoup. Nous avons retardé notre départ au 25 au lieu du 24 et il est même possible que ça soit le 26. On verra bien.»
Pour sa part, Maxime B. prend la direction de Sherbrooke samedi pour fêter le réveillon de Noël en famille. «Je prévois faire la route quand même. Au lieu de partir en matinée, je vais retarder mon départ pour le début d’après-midi et c’est certain que je vais rouler plus doucement que d’habitude.»
En raison des conditions météorologiques difficiles, le ministère des Transports encourage les Québécois à ne pas prendre la route vendredi.