Montréal

Il y a de plus en plus de crimes à Montréal

Les quatre premiers mois de l’année ont été marqués par une hausse générale de la criminalité par rapport à la même période en 2022. Les crimes contre la personne et contre la propriété sont particulièrement en hausse selon les statistiques du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Pour les homicides et les voies de fait, les statistiques montrent des augmentations respectives de 75% et de 19% pour l’ensemble de la ville. En 2022, à pareille date, 487 agressions sexuelles avaient été recensées. Cette année, ce nombre atteint 557. Le constat est le même pour les vols qualifiés, leur nombre ayant augmenté de 31%.

Les vols qualifiés ont notamment connu une hausse marquée dans le centre-ville, où les deux postes du SPVM font état d’une augmentation de 177% et de 70%. La situation est semblable pour les vols de véhicules à moteur, dont le nombre a augmenté de 46% à Montréal, mais de 157% et de 188% pour les postes du centre-ville.

Le nombre d’incendies criminels s’élève à 104 pour le premier trimestre de 2023, contre 69 pour la même période en 2022. Une augmentation de 51% qui va dans le même sens que celle observée pour les autres crimes contre la propriété, lesquels ont tous connu une hausse cette année. Parmi ceux-ci, on compte notamment les vols simples, les introductions par effraction et les fraudes. Dans certains quartiers, comme Rivière-des-Prairies, on note toutefois une baisse générale de ce type de crime.

Les seules statistiques qui montrent une baisse à l’échelle de la ville sont celles se rapportant aux constats d’infraction. Le nombre de constats d’infraction en mouvement est passé de 58 746 à 51 367, et le nombre de constats d’infraction de stationnement, de 36 679 à 30 503. Toutefois, 720 constats d’infraction de plus ont été remis pour la vitesse en 2023 par rapport à 2022.

Difficile de parler d’une tendance

Si elles témoignent d’une hausse de la criminalité, les statistiques du SPVM ne permettent toutefois pas d’évoquer une tendance générale puisqu’elles ne «concernent qu’une période de trois mois», rappelle le service de police.

Les statistiques du crime relevées entre 2020 et 2022 sont biaisées par «la pandémie ainsi que les divers décrets gouvernementaux pour y faire face». Ceux-ci «affectent directement l’activité criminelle et les opérations policières», ce qui n’est plus le cas en 2023.

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