Montréal

Arthur Porter arrêté au Panama

L’ex-directeur général du CUSM, le docteur Arthur Porter, et son épouse, Pamela Porter, ont été arrêtés lundi par les autorités du Panama, a confirmé le commissaire de l’Unité permanente anti-corruption (UPAC) Robert Lafrenière. Ces arrestations ont pu être réalisées grâce à la collaboration du Service des enquêtes sur la corruption de la Sûreté du Québec, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’Interpol.

Arthur Porter est accusé de fraude, complot pour fraude, fraude envers le gouvernement, abus de confiance, commissions secrètes et recyclage des produits de la criminalité.

Quant à Pamela Porter, elle fait face à des chefs d’accusation pour recyclage des produits de la criminalité et pour complot.

Rappelons que M. Porter est actuellement poursuivi par le CUSM, qui lui réclame 300 000 $, soit le solde impayé d’un prêt et des salaires versés en trop. Il a également été sévèrement blâmé pour les déficits accumulés par l’institution sous son administration et qui ont failli mener à une mise en tutelle en décembre dernier par Québec.

De plus, un peu avant de démissionner de la direction du CUSM en 2011, il avait également été forcé de quitter son poste de président de Comité de surveillance des activités de renseignement et de sécurité (CSARS) où il avait été nommé cinq ans plus tôt par le premier ministre Stephen Harper.

Son départ était survenu après qu’un quotidien eut révélé qu’il avait conclu une entente de 120 millions $ qui aurait permis à une société qui lui appartenait de mener des projets d’infrastructures dans son pays natal, le Sierra Leone, entente négociée par l’intermédiaire d’un homme lié aux services d’espionnage israéliens.

En mars, La Presse avait interviewé Arthur Porter dans sa résidence des Bahamas. Il avait affirmé être atteint d’un grave cancer des poumons. Il avait assuré que le contrat de CUSM n’a pas été truqué. Il s’est aussi dit prêt à venir se défendre au Québec un jour.

«Je n’aime pas salir les gens. Mais si j’ouvrais mes papiers, je pourrais causer tout un tapage au Canada», avait-il déclaré au quotidien.

Un processus d’extradition visant les deux accusés est présentement en cours.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version