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Montréal

Grève: la balle est dans le camp du syndicat, dit la STM

Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM.

Marie-Claude Léonard

La STM demande au syndicat représentant ses chauffeurs d’autobus et opérateurs de métro de reconsidérer la grève qui doit être déclenchée samedi. Le transporteur espère que l’impact sur la population sera pris en considération.

Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM, a fait le point sur les négociations jeudi.

«La seule entité qui peut lever la grève, c’est la partie syndicale. On leur demande de reconsidérer cette grève [à la lumière] des impacts qu’elle aura sur la population», dit-elle.

Mercredi, le ministre du Travail, Jean Boulet, a dit avoir bon espoir qu’une entente intervienne avant le déclenchement de la grève.

«Pas loins d’une entente», dit le syndicat

Après une courte pause, les négociations entre la STM et le syndicat se sont poursuivies jeudi après-midi, dans l’espoir d’éviter la grève des 15 et 16 novembre.

Le syndicat, par voie de communiqué, s’est montré optimiste.

«On n’est pas loin d’une entente. Nous avons encore du temps avant samedi. La balle est dans le camp de la STM. La grève prévue pour ce samedi et dimanche peut encore être évitée», affirme Frédéric Therrien, président du syndicat.

M. Therrien rappelle que, historiquement, les conflits entre la STM et les chauffeurs et opérateurs ont toujours été réglés avant d’en arriver à un arrêt du travail. La grève d’un jour du 1er novembre était la première grève dans les 40 années d’existence du syndicat.

La Ville et la province pointés du doigt

Le syndicat demande au gouvernement Legault de délier les cordons de la bourse pour donner à la STM les ressources nécessaires pour répondre aux demandes des salariés.

«François Legault et [le ministre des Transports] Jonatan Julien ont toutes les cartes en main pour dénouer cette impasse. Je fais la même plaidoirie envers la nouvelle mairesse de la Ville de Montréal, madame Soraya Martinez Ferrada. Mettez le peu qu’il faut pour arriver à une entente pour assurer la pérennité du transport collectif de la plus grande ville du Québec», dit M. Therrien.

En conférence de presse, la directrice générale de la STM s’est montrée peu optimiste face à cette option.

«Le cadre financier ne changera pas», a-t-elle martelé.

Mesures de grève approuvées

Tard mercredi, le Tribunal administratif du travail (TAT) a approuvé l’avis de grève du syndicat. Donc, si grève il y a, les réseaux d’autobus et de métro de la STM seront complètement à l’arrêt. Le transporteur espérait convaincre le tribunal de maintenir certaines périodes de service, mais c’était peine perdue.

Jeudi, Mme Léonard s’est défendue de n’avoir pas suffisamment pris en compte les impacts sur la population dans ses plaidoiries devant le TAT.

«Malgré tous les arguments qu’on a mis de l’avant, le TAT juge quand même qu’il n’y aura pas de service», dit-elle.

Questionnée sur la possibilité que la Loi 14 soit devancée, permettant au ministre du Travail d’intervenir dans les négociations, Mme Léonard a simplement répondu que la STM «travaille dans le cadre légal en vigueur».

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