MONTRÉAL – Un mandat d’arrêt international a été émis contre un ancien haut dirigeant du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), le Britannique St-Clair Martin Armitage.
L’homme de 59 ans est recherché en lien avec des accusations de complot pour fraude, de fraude et d’abus de confiance dans le cadre d’un processus d’octroi d’un contrat avec le CUSM. Un avis a notamment été publié sur le site d’Interpol.
M. Armitage était chef de projet du campus Glen dont la construction avait débuté en 2010. Il avait été recruté par le CUSM dès 2007 à titre de spécialiste en partenariat public-privé.
Parmi ses tâches se trouvaient la supervision de l’appel de propositions, l’évaluation puis le choix du consortium pour la construction de ce nouveau campus dans l’ouest de Montréal.
L’Unité permanente anticorruption (UPAC) soupçonne la firme d’ingénierie SNC-Lavalin d’avoir déboursé 22,5 millions $ pour décrocher le contrat.
Les enquêteurs du Service des enquêtes sur la corruption de la Sûreté du Québec tentent de mettre le grappin sur M. Armitage dans le cadre du projet Lauréat.
C’est cette même enquête qui a permis les arrestations de l’ex-pdg de SNC-Lavalin Pierre Duhaime, d’un haut dirigeant du CUSM Yanaï Elbaz, de l’avocat Yohann Elbaz, de l’administrateur Jeremy Morris et de Pamela Porter. Son mari, l’ancien directeur général du CUSM Arthur Porter, et l’ex-vice-président de SNC-Lavalin Riahd Ben Aïssa, sont pour leur part détenus à l’étranger. Des procédures d’extradition sont en cours.