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9 000 résultats de dépistage VIH potentiellement erronés

Photo: iStock - gorodenkoff

Au total, 9 000 patients des centres de dépistage des hôpitaux Lakeshore, St Mary’s et LaSalle auraient potentiellement reçu un résultat d’infection au VIH faussement négatif. Début septembre, le fabricant, Ortho Clinical Diagnosis, aurait signalé un problème concernant un des composants de deux lots du test utilisés entre les mois de janvier à juin 2022.

Dès qu’il en a été informé par le fabricant, le laboratoire Optilab du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a pu identifier 9000 patients de ses centres de dépistage. Optilab-CUSM Montréal a ensuite retesté 3000 échantillons provenant de tests antérieurs effectués sur des femmes enceintes. L’ensemble des échantillons retestés se sont avérés de nouveau négatifs, confirmant ainsi le résultat original.

Selon le site du gouvernement fédéral en matière de rappel de produits de santé, le fabricant aurait reçu une plainte venant d’un client relativement à des résultats faussement négatifs suite à l’utilisation de l’ensemble de réactifs du test VITROS HIV Combo.

Après avoir mené une enquête, Ortho Clinical Diagnosis a conclu que le problème concerne uniquement la détection de l’antigène p24 du VIH. Ce dernier est détectable dans les premières semaines suivant l’infection. Le composant du test permettant de détecter une infection établie n’était donc pas défectueux.

Selon le ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS) du Québec, d’autres laboratoires auraient aussi utilisé des tests défaillants. Les laboratoires concernés sont: Montréal-CUSM, Mauricie-Centre-du-Québec et Saguenay—Lac-Saint-Jean.

«Il était théoriquement possible, dans de rares circonstances, que des patients testés dans une phase très précoce de l’infection par le VIH obtiennent un résultat faussement négatif, explique le ministère. Selon les renseignements donnés par le fournisseur, cette situation n’aurait été que très rarement signalée par l’ensemble des utilisateurs de ces trousses».

Questionné par Métro quant au nombre de résultats qui se sont avérés faussement négatifs, le ministère de la Santé et des services sociaux a expliqué ne pas avoir reçu cette information pour le moment. Il explique cependant que les lots incriminés ne sont plus utilisés et que le fournisseur s’est assuré que le problème est corrigé.

Un plan d’action mis en place

Fin septembre, Optilab-CUSM Montréal a envoyé des lettres à 1 700 médecins afin qu’ils puissent informer leurs patients. Une banque de rendez-vous «hautement prioritaires» sur Clic Santé a été mise en place pour faciliter la prise de rendez-vous des patients concernés et des infirmières ont été mobilisées pour répondre aux demandes téléphoniques des médecins et des patients.

«Il est extrêmement peu probable que l’on découvre des résultats faussement négatifs, mais à Optilab Montréal-CUSM, nous avons décidé de ne prendre aucun risque», explique une porte-parole du CUSM.

Ce n’est qu’au début du mois de décembre dernier que le CUSM a envoyé des lettres «personnalisées» aux patients.

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