Après avoir discuté durant plusieurs heures avec le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Pierre Desrochers, le Syndicat des 400 ingénieurs de la Ville ont déclaré que les négociations salariales piétinent.
«La rencontre de la dernière chance s’est soldée de nouveau par une impasse», a déclaré vendredi Andé Émond, le président du Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal (SPSPEM). Constatant que la Ville ne compte pas adhérer aux demandes de ses ingénieurs, M. Émond a dit avoir maintenant besoin de réfléchir aux stratégies nécessaires pour trouver un terrain d’entente.
Le SPSPEM, qui a demandé entre autres l’instauration d’une échelle salariale reconnaissant l’expertise des ingénieurs, estime qu’il faut à tout prix offrir des rémunérations comparables à la moyenne du marché pour éviter de nouveaux départs vers le secteur privé.
Dans un mémoire déposé récemment à la commission Charbonneau, les 400 ingénieurs faisaient état de leur inquiétude face à la perte d’expertise interne. Selon eux, la diminution progressive du nombre d’ingénieurs, au cours de la dernière décennie, a contribué à l’émergence d’un système de collusion et de corruption.
Du côté de la Ville, le président du comité exécutif, Pierre Desrochers, a tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas de négociations officielles. «Ce n'[était] pas une rencontre de négociation. À titre de président du CE et responsable des ressources humaines, depuis quelques semaines, je rencontre tous les syndicats pour qu’on puisse échanger, pour que qu’on puisse se connaître et mettre un visage sur les noms», a-t-il expliqué.
«Les négociations se feront au moment opportun, selon les règles de l’art, dans un processus normal et régulier», a-t-il ajouté.