Les femmes lesbiennes et bisexuelles ainsi que les transgenres se heurtent encore à des obstacles dans l’accès aux soins de santé au Québec.
Ces obstacles semblent plus importants pour ces groupes que pour les hommes gais, selon une étude de la Chaire de recherche sur l’homophobie.
Sur 736 personnes de minorités sexuelles consultées dans le cadre de la recherche, ce sont surtout les femmes et les transgenres qui ont exprimé de l’insatisfaction face aux services reçus dans le réseau de la santé, qui ne seraient pas toujours adaptés à leur réalité.
Beaucoup de lesbiennes ont dénoncé la persistance de l’hétérosexisme. Il s’agit de la tendance pour le personnel médical d’assumer que les femmes sont hétérosexuelles.
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«Elles se font par exemple poser des questions sur leur usage de la contraception et sont obligées de faire leur coming-out pour expliquer qu’elles n’en ont pas besoin», raconte Jean Dumas, chercheur postdoctoral à la Chaire de recherche sur l’homophobie, qui présente vendredi son projet au 82e Congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas).
Elles ont aussi de la difficulté à obtenir de bons soins ou de bons conseils en raison du manque de connaissance du personnel médical au sujet des besoins des minorités sexuelles. C’est aussi à ce problème que se heurtent les transgenres, qui ont de la difficulté à obtenir par exemple un suivi de leur hormonothérapie.