Festival Image+Nation: talents queers plein la vue

Dans « Rosie », premier long métrage de la réalisatrice métisse Gail Maurice, une jeune orpheline autochtone découvrira une toute nouvelle famille de cœur. Photo fournie par Image+Nation
Dans « Rosie », premier long métrage de la réalisatrice métisse Gail Maurice, une jeune orpheline autochtone découvrira une toute nouvelle famille de cœur. Photo fournie par Image+Nation Photo: fournie par Image+Nation

Le festival de films 2SLGBTQIA+ Image+Nation met en lumière le meilleur du cinéma queer contemporain, présentant jusqu’au 27 novembre pas moins d’une quarantaine de longs métrages de fiction et documentaires, en plus de ses programmes variés de courts métrages.  

Fort de la vitalité et de la diversité des films à l’affiche, qui proviennent de 28 pays, le pionnier en matière de diffusion des histoires queers au Québec poursuit sa mission d’enrichir les conversations sur les identités culturelles, sexuelles et de genre en permettant d’explorer les perspectives 2SLGBTQIA+ telles que vécues de par le monde. 

Si vous ne pouvez prendre place au Cinéma Impérial, au Cinéma Moderne, au Cinéma de Sève ou au Centre PHI, les quatre salles qui projettent les films du festival, la programmation est également offerte en ligne sur la plateforme d’Image+nation. 

Métro propose un survol des catégories de pointe de cette 35e édition. 

« Rosie » de Gail Maurice, film d’ouverture du festival. Photo fournie par Image+Nation
Rosie de Gail Maurice, film d’ouverture du festival, est une ode à la famille choisie. Photo fournie par Image+Nation

Rosie, film d’ouverture 

C’est Rosie, le premier long métrage de la scénariste, réalisatrice et actrice métisse Gail Maurice, originaire du nord de la Saskatchewan, qui ouvre le bal des festivités cinématographiques. La Rosie du titre, c’est une adorable Autochtone orpheline qui, en 1984, atterrit dans l’appartement montréalais de sa tante Fred, qu’elle ne connaît pas et qui en arrache avec son loyer. La fillette, pétillante malgré son drame, se taillera immédiatement une place au sein du clan marginal de Fred, qu’elle forme avec ses deux meilleures amies queers.  

Dans cette ode aux familles choisies, la cinéaste traite d’une double marginalité : celle des communautés autochtones, subissant les séquelles de la rafle des années 1960, ainsi que celles des personnes queers à une époque où l’acceptation des différentes identités de genre et sexuelles n’était pas dans l’air du temps. 

Envie de découvrir en profondeur le processus créatif de Rosie, de savoir comment la cinéaste s’est assurée de refléter les réalités des cultures autochtones? Gail Maurice ainsi que la comédienne et coproductrice Mélanie Bray, l’interprète de Fred, en discuteront le 19 novembre à 16 h au Centre PHI.  

18 novembre 
19 h 
90 min 
Cinéma Impérial 

« Alex » de Jean-Pierre Huot, présenté dans la section Queerment Québec. Photo fournie par Image+Nation
Alex de Jean-Pierre Huot compte parmi les courts métrages de la section Queerment Québec. Photo fournie par Image+Nation

Queerment Québec  

La soirée de courts métrages Queerment Québec, qui propose également des discussions sur le cinéma, prouve que la Belle Province constitue un terreau fertile en matière de narration queer, la section mettant à l’honneur (depuis 22 ans maintenant) les perspectives de cinéastes d’ici. 

21 novembre  
19 h 
Centre Phi 

« Stop Zemlia » de Kateryna Gornostai, dans la rétrospective ukrainienne. Photo fournie par Image+Nation
Stop Zemlia , film de 2021 de Kateryna Gornostai, fait partie de la rétrospective ukrainienne. Photo fournie par Image+Nation

Rétrospective du cinéma queer ukrainien  

Afin de témoigner son appui à l’Ukraine dans le cadre de cette guerre que lui voue la Russie, Image+Nation présente une rétrospective du cinéma queer de l’Ukraine. Les films ukrainiens atterrissant rarement sur les grands écrans montréalais, voilà une occasion inouïe de découvrir la culture de ce pays par l’entremise de quatre longs métrages et d’un programme de courts métrages, Guerrier·ière·s queers, qui présente les combats de la population ukrainienne d’hier et d’aujourd’hui. 

En salle et en ligne 

« The Aquarium » de Fatemeh Askarpour et Elyas Askarpour, des courts iraniens. Photo fournie par Image+Nation
The Aquarium de Fatemeh Askarpour et Elyas Askarpour est projeté durant le programme de courts métrages iraniens. Photo fournie par Image+Nation

Programme de courts métrages iraniens  

Image+Nation manifeste également sa solidarité envers une autre communauté persécutée outre-Atlantique : les Iraniennes, qui sont descendues dans la rue pour revendiquer leurs droits, leur liberté et leur autonomie, et réclamer un Iran laïque et démocratique. Le festival braque les projecteurs sur des courts métrages réalisés par des Iranien.ne.s qui reflètent les luttes des femmes et personnes queers au sein d’une société répressive. L’occasion de prendre conscience de l’ampleur des oppressions subies. 

En ligne seulement 

« Golden Delicious » de Jason Karman, présenté dans la section Made au Canada. fournie par Image+Nation
Golden Delicious de Jason Karman est présenté dans la section Made au Canada. fournie par Image+Nation

Made au Canada 

Le cinéma canadien 2SLGBTQIA+ est effervescent, et ce, depuis un moment déjà. Cette année, un cortège de cinéastes inspiré.e.s prennent d’assaut la section Made au Canada, qui met en valeur leurs talents et leurs visions. Jamais Image+Nation n’aura projeté autant de films (des premiers longs métrages pour la plupart, de surcroît) représentant l’unifolié.  

En salle et en ligne 

« Amazones d’hier, Lesbiennes d’aujourd’hui – 40 ans plus tard », documentaire de Dominique Bourque, Julie Vaillancourt et Johanne Coulombe. Photo fournie par Image+Nation
Amazones d’hier, Lesbiennes d’aujourd’hui – 40 ans plus tard, documentaire de Dominique Bourque, Julie Vaillancourt et Johanne Coulombe. Photo fournie par Image+Nation

Hommage aux avant-gardistes 

Image+Nation rend aussi hommage aux personnes qui, par leurs luttes passées, ont contribué à façonner le monde queer tel qu’on le connaît aujourd’hui. Les écrivaines et militantes féministes d’Amazones d’hier, Lesbiennes d’aujourd’hui – 40 ans plus tard (en salle et en ligne); les amantes clandestines en pleine Seconde Guerre mondiale de Nelly & Nadine (en ligne seulement); l’anthropologue pionnière des études 2SLGBTQIA+ et de genre qu’on suit dans Esther Newton Made Me Gay (en ligne seulement) ou le précurseur du cinéma gai de Pat Rocco Dared (en salle et en ligne), entre autres, constituent tant de figures rappelant l’importance de la mémoire et du chemin parcouru. 

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