Une centaine d’étudiants opposés à la hausse des droits de scolarité ont campé symboliquement, mardi après-midi, devant siège du ministère de l’Éducation à Montréal. « Nous sommes venus ici pour demander à nous asseoir avec la ministre autour d’une table et négocier», a déclaré Marie-Eve Bujold, coordonatrice des affaires étudiantes de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).
Les étudiants, qui sont en grève depuis 57 jours, ont installé mardi un campement devant le ministère de l’Éducation, au 600 rue Fullum à Montréal. Ils espèrent pouvoir ainsi rencontrer la ministre Beauchamp et négocier une sortie de crise à propos des droits de scolarité.
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Les organisateurs estiment ne pas avoir été écoutés pour le moment, même si la ministre a fait des annonces la semaine passée. «Le gouvernement ne nous propose que des mesures palliatives, estime Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Ce n’est pas une proposition, mais une décision unilatérale que Line Beauchamp a présenté la semaine passée. C’est d’une discussion que nous avons besoin.»
Le groupe d’étudiants a été rejoint plus tard par un cortège d’une centaine de professeurs arrivés sur les lieux en criant «étudiants en colère, professeurs solidaires!».
Le FECQ considère que le mouvement est loin de s’essouffler, même si des organisations n’ont pas reconduit leur préavis de grève. « Certains collèges devraient encore rejoindre le mouvement, et cela même après huit semaines de grève », assure Léo Bureau-Blouin, son président.