La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) a dénoncé jeudi les compressions prévues par le ministère de la Santé en 2015-2016, qui seront près du double de celles de 2014-2015 dans la région de Montréal.
Selon un document du ministère rendu public la semaine dernière par le syndicat, l’effort demandé aux établissements de Montréal sera de 150M$, alors qu’il était de 87M$ dans le budget précédent, et de 15M$ à Laval. À l’échelle du Québec, les compressions seront de 583,1M$.
«C’est certain que la population va en faire les frais. Déjà cette année, des postes de préposés aux bénéficiaires et d’infirmières ont été coupés ou non remplacés et des routines de nettoyage dans des centres d’hébergement ont été repoussées», s’est alarmé Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.
M. Bastien a aussi déploré ce qu’il a nommé de «loi du silence» dans les établissements de santé, mentionnant particulièrement l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR). «Depuis cet hiver, dans cet hôpital, la direction refuse les demandes du syndicat pour tenir des kiosques d’information ou des activités sur son terrain, ou alors elle demande à savoir exactement ce qui va être dit. Avant, il n’y avait pas ces contraintes», a avancé M. Bastien.
Jean-Philippe Ferland, directeur adjoint aux relations de travail à l’HMR, a nié que la direction de l’hôpital veuille museler ses employés. «Les syndicats peuvent distribuer tout ce qu’ils veulent et parler de tout ce qu’ils veulent à leurs membres. Mais il faut faire attention à ne pas distribuer des tracts dans tout l’hôpital parmi les patients», a-t-il indiqué.