Les mères de Parents jusqu’au bout ne sont pas satisfaites, mais pas complètement déçues après leur rencontre avec le ministre de la Santé Gaétan Barrette tenue lundi.
Devant les médias mardi, elles ont réclamé des propositions concrètes d’ici le 15 avril pour améliorer le soutien aux parents qui prennent soins de leur enfant lourdement handicapé. Le ministre leur a assuré de son implication personnelle dans le dossier, selon ce que rapportent ces mères, mais ne s’est pas engagé à accéder à leur demande.
«On aurait aimé avoir un engagement concret en sortant de la rencontre», a mentionné Geneviève Dion, mère de la petite Naomi, âgée de quatre ans.
Le regroupement Parents jusqu’au bout dénonce le fait que les parents qui décident de s’occuper de leur enfant à la maison ne reçoivent qu’environ 4200$ en aide gouvernementale provinciale et fédérale par année. Les quatre porte-parole présentes mardi calculent pour leur part que placer chacun de leur enfant lourdement handicapé dans un centre spécialisé coûterait à l’État environ 100 000$ par année. Or, ces mères s’occupent de leurs enfants 24 heures sur 24 et ne peuvent occuper un emploi, en plus de devoir s’acquitter de nombreux frais de santé.
«C’est inéquitable du point de vue de l’intérêt de l’enfant. On est plongé dans l’insécurité financière, un stress familial considérable et ça a un impact négatif sur nos enfants», a affirmé Mme Dion.
Ces familles revendiquent d’être reconnues comme familles d’accueil de proximité de leurs enfants, ce qui pourrait leur permettre de toucher 37 000$ par année.
Un comité interministériel mis en place par la ministre déléguée à la santé publique se penche actuellement sur la question, mais les travaux ne vont pas assez rapidement pour le regroupement.
L’attachée de presse du ministre Barrette, Julie White, a souligné à Métro qu’il s’agissait d’un sujet très complexe. «Nous devons faire les choses correctement. Nous nous sommes engagés à leur revenir et ce sera fait», a-t-elle transmis par courriel.