L’organisme d’aide aux toxicomanes Portage s’inquiète de la popularité de l’achat de drogues sur internet, qui est passé de 1,2% en 2000 à 25,3% en 2014, selon le World Drug Report 2016.
Portage a décidé d’effectuer son propre sondage auprès de 120 résidents temporaires de son centre Lac Écho, dans les Laurentides. Il en est ressorti que 30% d’entre eux ont admis avoir acheté de la drogue via internet durant la dernière année, principalement des drogues de synthèse comme l’ecstasy. Ce taux monte à 52% chez les femmes.
Selon Seychelles Harding, directrice des communications de Portage, certains usagers avaient trouvé des annonces sur des sites aussi communs que Facebook et Kijiji. «C’est plus sécuritaire de s’approvisionner de cette façon que d’aller dans une ruelle. En ligne, ça peut aussi être anonyme. Est-ce que ça ne va pas faciliter l’usage de la drogue et créer de nouvelles dépendances chez des gens qui ne consommeraient pas dans d’autres circonstances?», s’interroge Mme Harding.
Elle suggère que les gouvernements se penchent sur des manières de limiter les dégâts. Elle recommande également aux parents de vérifier les recherches et les achats effectués par leurs adolescents en ligne.