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Val-d’Or: Québec lancerait une commission d’enquête publique

À la suite d’une rencontre entre le premier ministre du Québec Philippe Couillard et des chefs autochtones tenue jeudi, le gouvernement proposerait de lancer une commission d’enquête publique sur les allégations de mauvais traitements contre des Autochtones à Val-d’Or, rapporte Radio-Canada.

Jointe par TC Media jeudi soir, l’attachée de presse du ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, n’a pas voulu confirmer la nouvelle, mais n’a pas nié non plus les propos de Radio-Canada.

«On a eu une excellente rencontre, on a fait de grands progrès par rapport au premières discussions. Suffisamment de progrès pour dire que, très bientôt, on devrait être en mesure de donner des précisions sur la suite des choses», a indiqué M. Coiteux en après-midi, à la sortie de sa rencontre avec différents chefs autochtones.

De son côté, le chef du Grand Conseil des Cris, Matthew Coon Come, avait déclaré: «On y est presque». De part et d’autre, on avait par contre refusé de commenter la teneur des discussions.

Cette discussion fait suite à une autre rencontre survenue il y a deux semaines, au cours de laquelle les chefs, mais aussi des femme autochtones, avaient demandé au gouvernement la tenue d’une enquête publique sur les mauvais traitements infligés aux Autochtones par des policiers à Val-d’Or.

À la mi-novembre, on a appris qu’il n’y aurait aucune accusation portée à la suite de l’enquête sur les allégations d’agressions sexuelles commises par des policiers de Val-d’Or. Le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, avait alors exigé la tenue d’une enquête sur le racisme systémique et avait refusé l’idée d’une table de concertation proposée par le gouvernement. «Seule une enquête indépendante pourra faire la lumière sur les situations qu’on a connues et oui, sur le racisme systémique», avait-il alors déclaré.

L’Enquête nationale ne peut se saisir du dossier

Par ailleurs, la commission d’enquête fédérale sur les femmes autochtones disparues et assassinées ne pourra pas mener d’enquête sur les événements survenus à Val-d’Or, a indiqué la directrice générale de la commission, Michèle Moreau, dans une lettre citée jeudi par Radio-Canada.

«Le mandat de l’Enquête nationale ne permet pas à celle-ci de mener une enquête factuelle approfondie sur des cas précis impliquant des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées. Cette tâche ne relève pas de notre mandat national de deux ans», a écrit Mme Moreau, ajoutant que le cas de Val d’Or fera partie du «récit national».

Selon elle, une enquête publique provinciale qui étudierait des cas particuliers, comme celui de Val-d’Or, serait «hautement complémentaire du mandat et des travaux de l’Enquête nationale et ne nuirait en rien à son travail».

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