Longueuil a désormais sa première super-clinque. La Clinique Azur, située à quelques pas de l’Hôpital Charles-LeMoyne, est le troisième établissement au Québec à recevoir cette désignation, mais le premier en Montérégie.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette était de passage dans l’arr. de Greenfield Park pour en faire l’annonce, cet avant-midi.
La super-clinique de niveau 4 sera ouverte 7 jours sur 7, 12 heures par jour. Un minimum de 50 000 consultations par année devra y être effectué auprès de patients qui ne sont pas inscrits à la super-clinique. Ces derniers devront être vus le jour même de la visite, ou dès le lendemain si le rendez-vous est pris trois heures avant la fermeture.
«Ça ne sera pas la dernière super-clinique [en Montérégie], a promis le ministre. Une super-clinique, c’est un endroit où il y a une activité de Groupe de médecine de famille (GMF) qui prend en charge des patients, mais qui offre en plus du sans rendez-vous. L’engagement des médecins de la Clinique Azur est de donner au minimum 50 000 rendez-vous par année. Il est très raisonnable de penser que rapidement, nous allons dépasser les 60 000.»
Rappelons que l’objectif du ministre est de mettre sur pied 50 super-cliniques à travers le Québec d’ici 2018. Un moyen d’améliorer l’accès aux soins en évitant que des cas semi-urgents ou urgents simples se retrouvent dans les urgences.
«Si vous prenez un hôpital de grosseur moyenne dans la grande région de Montréal, un tel volume de rendez-vous est presque équivalent à une urgence, analyse M. Barrette. Ce n’est pas banal! Une super-clinique, ça a un impact.»
Comme il s’agit «d’un endroit d’interdisciplinarité», un service de prélèvements, de radiographie et d’échographie sera aussi mis à la disposition des patients.
Le vice-président de la Clinique Azur, Dr Laurent Vanier, avoue avoir répondu à un appel de la population.
«Cette population, nous la côtoyons dans l’urgence de l’Hôpital Charles-LeMoyne depuis près de 20 ans, explique le Dr Vanier. Nous sommes à même de sentir ce manque de médecins de famille. Nous avons cru bon de saisir la balle au bond pour être capable d’offrir des soins à l’extérieur de l’urgence. Plusieurs des problèmes [du système de santé] résident dans le fait que la population n’a pas accès à un médecin de famille ou à de point de service.»
Du soutien financier et professionnel sera offert aux super-cliniques mises en place. La Clinique Azur recevra près de 194 000$ pour son fonctionnement et son administration en plus de pouvoir compter sur une dizaine d’infirmières supplémentaires pour être en mesure d’atteindre ses objectifs.