Le controversé animateur de radio, Éric Duhaime, à l’emploi du FM93, lève le voile sur son homosexualité, dans un livre La fin de l’homosexualité et le dernier gay qui sortira mercredi en librairie. Il procèdera au lancement, le 27 mars.
Dimanche soir, il a publié sur les réseaux sociaux que lundi, à 11 heures, il ferait «l’annonce la plus importante de sa carrière». Quelques heures avant qu’il entre en ondes aux côtés de Bernard Drainville, la nouvelle avait déjà été filtrée sur le web.
L’écriture s’est faite plutôt rapidement, a-t-il admis. «Le livre était en moi. Une nuit, je me suis réveillé à deux heures du matin et j’ai écrit mon introduction, puis fait mon plan. Neuf chapitres sur dix étaient choisis.» L’objectif étant d’être présent au Salon du livre de Québec, endroit où il tient à rencontrer les auditeurs, du 5 au 9 avril.
Voici le compte rendu des déclarations d’Éric Duhaime lors de son émission:
«Ben oui, je suis gai. Pis après?»
«Je n’ai pas envie que les gens me regardent à partir de la personne avec qui je baise. Je suis francophone, je suis de droite, je suis catholique, j’ai plein de caractéristiques qui me définissent. L’orientation sexuelle, en 2017, ce n’est pas la caractéristique qui doit te définir», a mentionné celui qui propose de «sabrer le champagne» plutôt que de «sortir les drapeaux».
«Je ne suis pas une victime. Ça ne m’a pas nui. Je ne me sens pas discrédité, intimidé ou quoi que ce soit. Toutes les victimes ont ma sympathie, mais ce ne sont pas tous les gais qui sont des victimes», a dit celui qui dénonce le lobby gai.
«Le Québec est un endroit très ouvert, un de ceux qui acceptent le plus les minorités.»
«Aujourd’hui, tu peux te promener main dans la main avec ton chum, tu peux l’embrasser. Oui, il y a toujours des gens qui vont regarder, mais des imbéciles, il va toujours y en avoir.»
«On est tous des êtres sexués, dans le sens qu’on veut avoir une vie sexuelle. L’homosexualité est-elle innée ou acquise? Ça, je n’embarque pas là-dedans. Personne n’a eu la réponse définitive.»
«La majorité des gars avec qui j’ai baisé se définissent comme étant hétérosexuels. J’ai déjà baisé avec des filles, est-ce que ça veut dire que je suis bisexuel? […] À la limite, ce n’est pas important. C’est la religion et la médecine qui nous ont mis des étiquettes.»
«L’homosexualité, ce n’est pas juste bander et baiser. C’est la proximité que tu as avec l’autre personne», a poursuivi Duhaime, parlant de ses années au Maroc, endroit où il a connu le plus de sensualité avec les hommes.