SHEDIAC, N.-B. — La plage Parlee, au Nouveau-Brunswick, qui se vante d’avoir l’eau salée la plus chaude au Canada, est l’une des destinations touristiques les plus en vue du Canada atlantique.
La réputation du célèbre parc provincial de Shédiac a cependant été ternie par des données indiquant que les déchets humains et animaux posaient un risque pour la santé.
Des analyses ont soulevé des doutes quant à la qualité de l’eau pendant 45 jours de l’été, mais les vacanciers qui se sont rendus à la plage n’ont pas toujours été avisés du problème.
La plage est très importante pour l’économie de la région durant l’été, attirant plus de 350 000 visiteurs par saison. Les analyses relevant fréquemment la présence de matière fécale et de la bactérie e.coli dans l’eau donnent une mauvaise image de la ville, déplore le maire de Shédiac, Jacques LeBlanc.
Le gouvernement provincial n’a pas répondu à une demande d’entrevue, plus tôt cette semaine. Mercredi, il s’est joint au gouvernement fédéral pour annoncer une opération de nettoyage qui s’est trop fait attendre, selon certains critiques.
La source de la pollution demeure cependant toujours un mystère. Parmi les coupables possibles, on note les fosses septiques locales, les plaisanciers négligents, les écoulements d’averse, les étangs d’épuration et les fertilisants provenant des fermes le long de la rivière Scoudouc.
Aucune maladie n’a été rapportée l’été dernier, mais les résidants locaux se sont unis pour demander aux gouvernements d’agir.
Initialement, le gouvernement provincial avait promis qu’un comité déterminerait la source de la pollution d’ici juin 2018.
Les résidants, les entrepreneurs locaux et les partis de l’opposition ont toutefois jugé que ce n’était pas suffisant, ajoutant que la réputation de la province était en jeu.
À deux semaines de l’ouverture de la plage, les gouvernements provincial et fédéral ont finalement annoncé, mercredi, qu’ils dépenseraient 3M$ pour des études et des infrastructures nécessaires pour nettoyer l’eau.
Le gouvernement a également déclaré que tout développement pouvant avoir un impact sur la qualité de l’eau de la plage nécessitera un examen automatique du ministère provincial de l’Environnement.