OTTAWA — Le père de la ministre fédérale de la Justice, Jody Wilson-Raybould, a qualifié l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées de «farce énorme».
Bill Wilson, un chef héréditaire autochtone, estime que les commissaires ont «échoué misérablement».
M. Wilson est loin d’être le premier à critiquer l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Des proches des victimes et des militants autochtones se sont montrés de plus en plus mécontents face à la lenteur des travaux et ce qu’ils estiment être un manque de communication.
Quoi qu’il en soit, considérant le statut de M. Wilson, les critiques de celui-ci pèsent lourd dans la balance. Le chef s’est notamment rendu célèbre pour avoir été à couteaux tirés avec l’ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau, dans les années 1980.
Dans un message sur Facebook qu’il a publié durant le week-end, il affirme qu’«il est temps» que les commissaires de l’enquête «démissionnent».
Sa fille, la ministre Wilson-Raybould, a assuré mercredi qu’elle demeurait pleinement engagée à mettre fin à la tragédie qui touche les communautés autochtones. Réagissant par communiqué, elle a dit respecter le point de vue de son père, ajoutant que celui-ci s’exprimait en son propre nom.
«Nous n’avons pas parlé de l’enquête», a-t-elle spécifié.
La semaine dernière, la commissaire en chef Marion Buller a tenu une conférence de presse à Vancouver pour répondre aux critiques à l’égard du processus qu’elle chapeaute. Elle a plaidé pour une plus grande communication alors que les audiences publiques doivent s’ouvrir à Whitehorse la semaine prochaine.
Le gouvernement libéral a alloué un budget de 53,8 millions $ à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, qui doit durer deux ans.