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Y peut pas faire pire…

Vous avez entendu le plaidoyer livré par Peter Simons, PDG de la légendaire maison du même nom, à l’émission Tout le monde en parle l’autre soir? Intelligent, limpide, convaincant, voilà trois mots qui résument parfaitement son brillant exposé sur l’équité fiscale, la taxation et la justice sociale. N’en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux s’enflamment spontanément et qu’on lui offre, sans plus de cérémonie, le poste de premier ministre. Chers nous autres… On est comme ça : quand ceux qui sont supposés diriger notre destinée ont perdu toute notre confiance et que les gens de l’opposition ne nous inspirent pas davantage, on est toujours prêts à se jeter dans les bras du premier venu qui semble avoir le moindrement de l’allure.

Bien sûr que M. Simons a une réflexion articulée sur le péril économique qui nous guette. Bien sûr que ses propos étaient solides et sans faux-fuyants. Bien sûr que tout ça et encore plus. On est tellement habitués à entendre le claquement des langues de bois que tout ce qui est dit sans ambages vient automatiquement nous chercher. Normal, on est tellement tannés d’être tannés…

Cela dit, faut quand même être mauditement mal pris pour ainsi vouloir se donner chaque fois qu’une nouvelle voix fraîche se fait entendre. Loin de moi l’idée de douter de l’analyse de M. Simons, bien au contraire. Lors de son intervention, j’ai découvert un homme que je voudrais voir multiplié par mille dans notre société. Mais, j’ose le répéter, quand je nous vois ainsi désespérés, je trouve qu’on fait collectivement tellement pitié. On n’apprendra donc jamais?

C’est un coup de foudre comme ça qui a quasiment poussé Mélanie Joly – alors une parfaite inconnue – à la mairie de Montréal en 2013. Pas moins de 26,47% des électeurs lui avaient aveuglément accordé leur vote. À cinq points de la victoire! Cette année, sans émotivité et en toute connaissance de sa récente performance dans le dossier Netflix, referiez-vous la même chose?

J’penserais pas.

Pareil en 2010, quand un sondage avait indiqué que le Québec était prêt à donner les clés de l’Assemblée nationale sans plus de questions à François Legault, alors sans parti politique ni la moindre équipe crédible autour de lui. Tout ça juste parce qu’on n’en pouvait plus des politiciens encroûtés des deux côtés de la chambre. Le cœur a beau avoir ses raisons…

C’est ce qui arrive quand un peuple en est rendu à voter «contre» plutôt que de voter «pour». Quand on vote par dépit plutôt que par enthousiasme. On en est là. De vrais orphelins prêts à tout pour sortir de la crèche…

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Vu #1: La mort d’un commis voyageur, ou la triste vie d’un homme déçu de tout en commençant par lui-même. On y va pour les superbes performances de Marc Messier et de Louise Turcot, et pour le travail de Serge Denoncourt qui nous livre dans sa traduction et sa mise en scène un spectacle de grande qualité. C’est à l’affiche jusqu’au 4 novembre au Théâtre du Rideau Vert. On fait vite, les places sont rares. Le cas échéant, on exigera des supplémentaires.

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Vu #2: la pièce Playing With Fire: The Theo Fleury Story. Un récit où une bien triste réalité dépasse allègrement la fiction. C’est l’histoire d’un ti-cul parti du creux de la Saskatchewan qui finira par atteindre les sommets de son art tout en touchant les bas fonds tellement son sac d’équipement de hockey est bourré de diverses dépendances. On accorde sans hésiter les 3 étoiles du match au comédien Shaun Smyth qui patine – littéralement – seul sur scène pendant deux heures. C’est présenté au Centaur, dans un anglais très accessible, jusqu’au 29 octobre.

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Lu: 50 ans parmi les géants de Bertrand Raymond, publié chez Hurtubise. Parce que les histoires sont bonnes, parce que le journaliste a plein de choses à raconter et parce qu’avec un certain recul et le dédouanement qui vient avec l’âge, ce distingué monsieur ne se retient vraiment pas pour écrire ce qu’il a à dire. Très intéressant.

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Une chaleureuse ovation à l’équipe chargée de la retransmission lundi après-midi sur RDS du match des Alouettes sur RDS. Elle a fait des miracles afin d’éviter de nous montrer les gradins vides du Stade Percival-Molson. Rendu à ce niveau, on est en droit de parler de grand art.

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