MONTRÉAL – Déception chez les étudiants après une semaine de campagne électorale.
Les partis politiques n’ont fait que peu, voire pas, de propositions à la jeunesse québécoise, ont déploré la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
En point de presse lundi matin, les fédérations étudiantes ont dévoilé une vaste plateforme de revendications pour s’assurer de «faire sortir le vote» des jeunes. Cette plateforme, qui aborde tout un éventail de dossiers, des droits de scolarité à l’éthique chez les partis politiques en passant par le développement durable, se veut un outil pour aider les jeunes électeurs à faire leur choix le jour du scrutin venu.
Au chapitre de l’éducation, le premier des cinq grands thèmes de revendications des fédérations étudiantes, figurent notamment le gel des droits de scolarité, une bonification de l’aide aux étudiants et des mesures pour limiter leur endettement.
Les jeunes doivent se faire entendre et les partis politiques devraient, en se remémorant les événements de l’hiver et du printemps dernier, savoir que leur poids comptera dans la balance au moment du vote, selon la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins.
Et pas question de perdre de vue le cheval de bataille central des fédérations étudiantes, soit les droits de scolarité, parmi ce large bassin de revendications.
«Je pense qu’un gouvernement n’est pas élu pour une seule raison. Un gouvernement doit se pencher sur diverses propositions et revendications, un gouvernement se doit d’être complet. Si on porte une seule revendication, on risque d’occulter les autres revendications que la jeunesse pourrait porter», a expliqué Mme Desjardins.
La FECQ et la FEUQ se sont fixés un objectif ambitieux, affirmant avoir retenu leur leçon des élections de 2008, qui avaient été marquées d’un taux de participation de 41 pour cent chez les jeunes, a rappelé la présidente de la FECQ, Éliane Laberge.
Cette fois-ci, les fédérations misent sur la note de passage, et même plus, avec un objectif de 65 pour cent de participation chez les jeunes électeurs de 18 à 34 ans.
Quant à la rentrée des classes, qui s’échelonnera du 13 au 17 août pour 14 cégeps, Mme Laberge a pris soin de souligner que le conflit étudiant n’était pas terminé.
«Des assemblées générales seront tenues, dont certaines à partir du 8 août. Ce n’est pas à nous de décider pour les étudiants. Ils choisiront par eux-mêmes ce qu’ils veulent faire et auront plusieurs facteurs à prendre en considération. Ce ne sera pas aussi simple de voter maintenant qu’en février (…)», a-t-elle fait valoir.
La FECQ et la FEUQ ont aussi répété qu’elles seraient présentes sur le terrain pendant tout le mois d’août pour sensibiliser les étudiants à l’enjeu électoral. Elles ont d’ailleurs ciblé 25 circonscriptions jugées prioritaires, dont celle du chef libéral Jean Charest, à Sherbrooke.