QUÉBEC — Le Parti libéral (PLQ) s’engage à ouvrir 25 supercliniques supplémentaires s’il est réélu.
Philippe Couillard a pris cet engagement samedi au jour 3 de la campagne électorale, en soulignant que d’autres engagements suivront en matière de santé.
Son gouvernement avait promis dans le mandat qui se termine d’en ouvrir 50 et, actuellement, 49 sont en service. Les supercliniques sont ouvertes sept jours sur sept, 12 heures par jour.
Pour cette conférence de presse, M. Couillard s’est présenté avec sa candidate vedette dans la circonscription de Jean-Lesage, Gertrude Bourdon, à qui il a promis le poste de ministre de la Santé.
Mais Gaétan Barrette, le ministre actuel, qui atterrirait au Conseil du trésor si le PLQ forme le prochain gouvernement, était absent. Il sera de retour plus tard dans la campagne, a-t-on dit.
Le chef libéral n’a pas voulu préciser où pourraient être situées les nouvelles supercliniques, se bornant à préciser qu’il fallait des bassins de population minimaux de 50 000 personnes.
Le chef libéral assure que les supercliniques ont déjà contribué à désengorger les urgences.
«Elles ont un effet mesurable», a-t-il souligné. Entre 2014-2015 et 2017-2018, il y a eu 75 000 visites de faible priorité de moins dans les urgences, a indiqué M. Couillard.
Les libéraux promettent aussi de fournir une deuxième carte d’assurance maladie pour les enfants de moins de 14 ans afin de simplifier la vie des parents.
Également, les parents pourraient recourir aux services d’un pharmacien pour administrer un vaccin ou obtenir d’autres conseils une fois qu’un éventuel gouvernement du PLQ aura modifié la Loi sur la pharmacie.
Les familles pourraient par ailleurs bénéficier de nouveaux services de télésanté tels que la téléconsultation, la téléassistance, la télépathologie, les télésoins et la téléformation.
Ces engagements nécessiteraient des déboursés de 16,5 millions $ additionnels par année.
Pas de «réforme Bourdon»
On a pu en savoir davantage par ailleurs sur les vues de Mme Bourdon concernant le système de santé. Celle qui était jusqu’à jeudi présidente du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec-Université Laval s’est engagée à ne pas entreprendre une autre réforme après celle de Gaétan Barrette, qui continue à faire des vagues.
Elle souhaite plutôt, selon ses mots, «consolider» le réseau, le «solidifier», faire des «ajustements».
Elle n’a pu indiquer exactement quelle serait sa priorité au jour 1 de son éventuelle entrée en fonction. Et concernant la cible de prise en charge du nombre de patients par les médecins de famille, fixée à 85 pour cent par M. Barrette mais qui avoisine actuellement 80 pour cent, Mme Bourdon a refusé de fixer un objectif, en lâchant finalement le chiffre de… «100 pour cent».