SEPT-ILES, Qc — Le chef caquiste François Legault doit cesser de se comporter en victime dans la campagne électorale, a semoncé son adversaire libéral Philippe Couillard mardi.
Il réagissait ainsi aux accusations de M. Legault qui reproche aux libéraux de faire une campagne de «salissage» et à M. Couillard d’envoyer ses «goons» (fier-à-bras) pour le dénigrer.
Pas plus tard que lundi, au cours d’une conférence de presse remarquée, trois candidats libéraux, dont deux ministres sortants, ont dénoncé ce qu’ils qualifiaient de manque de transparence et de volte-face de la CAQ.
«Je ne comprends pas pourquoi M. Legault, dès que ça devient un peu difficile pour lui, il joue à la victime, a déclaré M. Couillard dans une mêlée de presse à Matane en après-midi. C’est curieux, il fait ça chaque fois.»
M. Couillard a défendu son droit de répliquer ainsi aux attaques de ses adversaires.
«C’est normal que des questions se posent dans les campagnes électorales, qu’il réponde donc aux questions.»
Il a laissé entendre qu’il n’a pas donné l’instruction à ses troupes de se salir les mains à sa place. Il estime pour sa part mener une campagne «largement positive», mais cela ne l’empêche pas de se montrer critique des autres partis.
«(Mes candidats) font une campagne de débats. Si c’est rendu qu’on ne peut poser de questions, ça sert à quoi une campagne?»
Il préconise plutôt des débats vigoureux. «Il ne faut pas stériliser le champ politique», a-t-il plaidé. M. Couillard a fait savoir que son camp allait riposter coup pour coup.
«On va mettre en évidence les contradictions flagrantes de nos adversaires.»