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PLQ: gratuité pour les formations à temps partiel

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne

Caroline Plante, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — S’ils sont reportés au pouvoir le 1er octobre, les libéraux s’engagent à abolir les frais de scolarité pour les cégépiens inscrits à une formation technique à temps partiel.

Ils feraient de même pour les étudiants inscrits à certaines techniques professionnelles à temps partiel (au secondaire). Coût de la mesure: 92 millions $ sur quatre ans.

Le chef libéral Philippe Couillard en a fait l’annonce samedi à Québec, une ville qui peine à pourvoir environ 17 000 postes en raison de la pénurie de main-d’oeuvre, a-t-il signalé.

À l’heure actuelle, il coûte aux cégépiens inscrits à une formation technique à temps partiel deux dollars par heure de cours, pour un total d’environ 360 $ par session.

L’inscription à temps plein, elle, au secondaire comme au cégep, est déjà gratuite.

Au cégep, un étudiant est considéré comme inscrit à temps partiel lorsqu’il fait 12 heures de cours par semaine.

L’idée est de rendre la formation technique et professionnelle plus accessible et attrayante. On veut aussi l’adapter aux besoins en main-d’oeuvre des régions.

Le Parti libéral clame depuis le début de la campagne électorale que la pénurie de main-d’oeuvre est le principal défi économique du Québec, un défi auquel il faut répondre dès maintenant en continuant d’agir sur quatre plans: l’éducation, la participation, l’automatisation et l’immigration.

Philippe Couillard accorderait 12 millions $ sur quatre ans aux établissements d’enseignement pour leur permettre d’attirer plus de jeunes et d’adultes en formation technique et professionnelle en région.

Il promet en outre d’ouvrir davantage de petites cohortes (de moins de 18 étudiants) en formation professionnelle, et de mieux valoriser les métiers de façon générale.

«Aujourd’hui au Québec il y a 100 000 emplois à combler, 1,3 million d’ici 10 ans, et c’est une tendance qui va durer, a-t-il dit en point de presse. Aujourd’hui, nous nous engageons à (…) mieux arrimer la formation professionnelle et technique aux besoins du marché, et permettre à un plus grand nombre de Québécois d’atteindre leur plein potentiel.»

Québec solidaire, qui prône la gratuité scolaire pour tous les étudiants jusqu’au doctorat, accuse les libéraux de vouloir présenter qu’un simple succédané de son programme.

«C’est une version diluée. C’est une version détournée. Ce qu’on nous dit, c’est parce qu’il y a une pénurie de main d’oeuvre, on va donner la gratuité scolaire à certains étudiants de cégep. Est-ce que cela veut dire que le jour où la pénurie de main d’oeuvre est terminé, on va enlever la gratuité scolaire à ces étudiants-là ? Ce n’est pas très sérieux comme manière de faire», a déclaré le coporte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, en entrevue à La Presse canadienne.

Interpellé sur la santé mentale

Le chef libéral termine ainsi une tournée de deux jours dans la capitale nationale, où il a multiplié les entrevues à la radio, pris des bains de foule et participé à un forum avec des entrepreneurs, en plus de livrer un discours au sommet de l’Union des municipalités du Québec.

Les libéraux et la Coalition avenir Québec (CAQ) se disputent actuellement plusieurs comtés dans la région de Québec.

Si Philippe Couillard a été généralement bien reçu, il a cependant eu son lot de critiques. Une résidante de Beauport l’a vivement interpellé samedi midi dans un parc, en lui reprochant entre autres de laisser tomber les gens souffrant de maladies mentales.

Elle a partagé avec lui l’histoire de sa soeur, dépressive, qui s’est suicidée récemment, n’ayant pas reçu assez de soins après sa sortie de l’Institut en santé mentale.

«La personne sort avec des brochures, alors qu’elle n’est pas capable de se faire à manger, pas capable de se laver», a relaté la dame, émotive.

«Je suis vraiment désolé», a répondu le premier ministre sortant. Plus tard, il a affirmé que son gouvernement avait récemment bonifié les programmes en santé mentale, à coup d’investissements «très importants».

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