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Trans Mountain: l’ONÉ dévoile son panel

A aerial view of Kinder Morgan's Trans Mountain marine terminal, in Burnaby, B.C., is shown on Tuesday, May 29, 2018. The National Energy Board has ordered construction on the Trans Mountain pipeline to stop, a day after the Federal Court of Appeal quashed the approval of the project and nullified the NEB certificate. In the absence of a certificate, the economic regulatory agency says it expects Trans Mountain to cease all construction work on the pipeline in a manner that minimizes environmental impact. THE CANADIAN PRESS Jonathan Hayward

Mylène Crête, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — L’Office national de l’énergie (ONÉ) a dévoilé mercredi les noms des trois membres du panel chargé de refaire l’évaluation du projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain.

Il s’agit de Lyne Mercier, qui a travaillé durant 29 ans pour Gaz Métro; Murray Lytle, un ingénieur issu des secteurs minier, pétrolier et gazier; ainsi qu’Alison Scott, dont la carrière dans la haute fonction publique en Nouvelle-Écosse a duré une trentaine d’années.

La date de l’audience n’est pas encore connue, mais les groupes intéressés à y participer peuvent déjà commencer à s’enregistrer. Ils ont également jusqu’au 3 octobre, soit cinq jours ouvrables, pour se prononcer sur les questions qui seront étudiées et le format de l’évaluation.

Une première étape trop rapide au goût du Nouveau Parti démocratique (NPD) qui craint que le processus d’évaluation ne soit «teinté».

«On a déjà vu dans le passé plusieurs fois, la crédibilité de l’Office national de l’énergie être minée, être contestée et je pense qu’on persiste dans une mauvaise direction», a constaté le député Alexandre Boulerice.

Le panel aurait pu inclure, selon lui, des gens avec «une crédibilité environnementale».

Les conservateurs, qui exigent l’annulation de la nouvelle évaluation de l’ONÉ, estiment plutôt que le processus ne va pas assez vite.

«Ça ne nous donne pas une garantie que le processus va aller plus rapidement, a souligné le député Luc Berthold. On ne sait pas combien de temps le gouvernement va prendre pour analyser les recommandations de l’ONÉ et ce qu’il va faire avec.»

Une loi fédérale pour établir que l’évaluation faite par le ministère des Transports sur le trafic maritime suffirait, selon lui.

Les conservateurs veulent que le nouvel oléoduc soit construit le plus rapidement possible pour faciliter l’exportation du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta par le port de Burnaby, en Colombie-Britannique.

Le projet d’expansion de l’oléoduc, qui avait obtenu le feu vert du gouvernement Trudeau en 2016, a été stoppé le mois dernier pour une durée indéterminée par la Cour d’appel fédérale. Celle-ci a ordonné à l’ONÉ et au gouvernement de reprendre certaines étapes du processus d’évaluation et de consultation.

Pour sa nouvelle évaluation environnementale, l’organisme devra tenir compte de l’impact de la circulation de pétroliers au large de la côte de la Colombie-Britannique. Le gouvernement Trudeau a donné jusqu’au 22 février à l’ONÉ pour remettre son rapport.

Ottawa a acheté l’oléoduc Trans Mountain qui traverse l’Alberta et la Colombie-Britannique à l’entreprise texane Kinder Morgan pour 4,5 milliards $, dans l’espoir de mener à terme le projet d’expansion. Ce projet controversé est une pomme de discorde entre les deux provinces.

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