MONTRÉAL – Un rapport affirme que le Québec a réalisé d’importants progrès en matière de scolarisation au niveau secondaire, mais qu’il accuse un retard au niveau universitaire.
Ce rapport, qui observe un décalage par rapport au Canada et à plusieurs pays de l’OCDE, est publié par le Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal.
L’étude montre que la modernisation du système d’éducation québécois a donné des résultats vérifiables depuis 50 ans.
Ainsi, en 2006, le Québec avait quasiment comblé le retard de scolarisation qu’il accusait au niveau secondaire par rapport à l’Ontario et à la Colombie-Britannique. Près des trois quarts (74,9 pour cent) de sa population de 15 ans et plus possédaient un diplôme d’études secondaires, contre 80,1 pour cent en Colombie-Britannique et 77,8 pour cent en Ontario.
Un écart important s’est par contre creusé au niveau universitaire, puisque 16,5 pour cent des Québécois de 15 ans et plus étaient diplômés d’une université. La proportion s’élevait à 20,5 pour cent en Ontario et à 19,3 pour cent en Colombie-Britannique.
Le directeur du Centre, Robert Gagné, y voit un handicap certain pour le Québec, estimant que l’éducation représente un puissant levier économique.
Il fait valoir que la scolarisation universitaire favorise les innovations et contribue aussi à accroître la productivité.
Il lui apparaît donc essentiel que les décideurs gouvernementaux prennent les mesures qui s’imposent pour encourager les jeunes Québécois à poursuivre des études supérieures.
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