SINGAPOUR — Le premier ministre Justin Trudeau a dit mercredi à un bloc de dix pays asiatiques que le Canada veut lancer des négociations à part entière sur un accord de libre-échange dès le printemps.
M. Trudeau a fait ces commentaires lors d’un déjeuner organisé par l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), dont les membres représentent près de 650 millions d’habitants, une économie combinée de 2800 milliards $ US et constituent déjà le sixième partenaire commercial du Canada.
Il suggère que les négociations exploratoires soient terminées au printemps afin que les négociateurs puissent entamer des négociations sur un accord de libre-échange.
Il a également plaidé auprès des pays de l’ANASE — les Philippines, l’Indonésie, Brunei, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande, le Vietnam, le Laos, le Cambodge et la Birmanie — pour obtenir leur soutien à la candidature du Canada au Conseil de sécurité des Nations Unies.
M. Trudeau essaie depuis deux jours à Singapour de présenter le Canada comme un lieu plus propice aux investissements des entreprises asiatiques que les États-Unis.
Toujours mercredi, M. Trudeau a rencontré le premier ministre chinois Li Keqiang, dans l’espoir de faire avancer les négociations en vue d’un accord de libre-échange entre les deux pays.
M. Trudeau a ouvert la réunion en déclarant que les deux dirigeants auraient des échanges «francs et ouverts».
Après la réunion, le ministre du Commerce international, Jim Carr, a déclaré à la presse que le gouvernement demeurait intéressé par un accord qui aiderait les femmes entrepreneurs et les peuples autochtones, et qui ferait la promotion des autres valeurs canadiennes.
La Chine a eu une réponse positive aux propositions, mais M. Carr n’a pas expliqué comment M. Li et la délégation chinoise avaient réagi aux concepts lors de la réunion tenue lors du sommet annuel de l’ANASE.
M. Carr a prévenu que tout accord commercial prendra du temps à se concrétiser.