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Cannabis: pas de hausse des infractions au volant

Man driving and smoking joint

Laura Kane - La Presse canadienne

VANCOUVER — La police canadienne n’a constaté aucune augmentation de la conduite avec facultés affaiblies par le cannabis un mois après la légalisation, mais on doit sensibiliser davantage la population à l’entreposage de la marijuana à bord des véhicules et à sa consommation par les passagers, affirment les forces de l’ordre du pays.

La Presse canadienne a sondé les forces de police et les procureurs provinciaux et territoriaux à travers le pays. Si certains ont dit qu’il était trop tôt pour fournir des données, d’autres ont indiqué que les chiffres initiaux et les impressions anecdotiques laissent supposer que la conduite sous l’influence de la mari n’est pas en hausse.

La sergente Joyce Kemp a dit que la Sûreté du Québec a procédé à 252 arrestations pour conduite avec facultés affaiblies par la drogue entre le 1er janvier et le 17 septembre de cette année, comparativement à 319 en 2017 et à 310 en 2016.

Les forces de police de Vancouver, de Regina (Saskatchewan), de Terre-Neuve-et-Labrador, du Yukon, de Truro (Nouvelle-Écosse) et de Kensington (Île-du-Prince-Édouard) ont toutes déclaré qu’elles n’avaient pas remarqué de changement significatif dans le comportement des conducteurs depuis la légalisation du pot le 17 octobre.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) du Manitoba a mené trois enquêtes pour conduite avec facultés affaiblies par le cannabis au cours des trois semaines qui ont suivi le 17 octobre, comparativement à une seule au cours des trois semaines précédant la légalisation. Environ 50 accusations de conduite avec facultés affaiblies ont été portées au cours de chacune des mêmes périodes.

Le constable Jason Doucette dit que la police de Vancouver a remis 18 contraventions en vertu de la législation provinciale sur le cannabis depuis le 17 octobre. La majorité des contraventions ont été données parce que la mari n’était pas entreposée correctement ou que les passagers consommaient à bord du véhicule.

À Terre-Neuve-et-Labrador, il y a eu au moins six accusations liées à la présence de cannabis dans des véhicules, a précisé la GRC.

De toute évidence, les conducteurs ne peuvent pas consommer de marijuana, mais de nombreuses provinces, y compris la Colombie-Britannique et l’Ontario, ont également interdit aux passagers de le faire. Un passager qui fumait à Saanich, en Colombie-Britannique, a été condamné à une amende de 230$ un jour après la légalisation, a annoncé la police.

En ce qui concerne la conduite avec facultés affaiblies par le cannabis, certains détachements de police et procureurs ne la suivent pas séparément des incapacités causées par d’autres drogues ou par l’alcool.

Le ministère public de la Colombie-Britannique a expliqué qu’il ne classe pas les accusations de conduite avec facultés affaiblies par substances intoxicantes, mais dans les trois semaines suivant la légalisation, il a approuvé 43 accusations de ce type, tandis qu’il en avait approuvé 52 dans les trois semaines précédant la légalisation.

La police de Toronto rapporte 58 incidents de conduite avec facultés affaiblies par la drogue en 2018, dont deux après la légalisation du pot, et 824 incidents liés à l’alcool. Cela se compare à 60 incidents de consommation de drogue chez les conducteurs et à 1154 cas de consommation d’alcool avec facultés affaiblies pour l’ensemble de 2017.

À Halifax et dans les Territoires du Nord-Ouest, il n’y a pas eu d’arrestation pour conduite avec facultés affaiblies par le cannabis trois semaines avant ou après la légalisation, tandis qu’au Nunavut, cinq chefs d’accusation de conduite avec facultés affaiblies ont été portés au cours des deux périodes.

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