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Forte hausse du nombre d'homicides au Canada

Peter Goffin / La Presse Canadienne

La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le taux d’homicides commis au Canada a atteint, l’an dernier, son niveau le plus élevé depuis 2009 et le Québec est en bonne partie responsable de cette hausse.

Deux provinces ont majoritairement contribué à l’augmentation du nombre d’homicides au pays, soit la Colombie-Britannique et le Québec.

La Colombie-Britannique a déclaré 118 victimes en 2017, soit 30 de plus que l’année précédente, alors que le Québec a recensé 93 victimes en 2017, une augmentation de 26 décès.

Pour le Québec, cette croissance s’observe principalement dans les données liées aux régions rurales ainsi que par les homicides par arme à feu commis dans la Capitale-Nationale.

Malgré cette hausse, le faible taux d’homicides au Québec lui permet de se classer à l’avant-dernier rang des provinces avec seulement 1,11 victime pour 100 000 habitants.

Montréal en baisse, Québec en hausse

Parmi les grandes agglomérations de 500 000 habitants et plus, Montréal affiche le 2e taux d’homicides le plus faible à 1,11 pour 100 000 habitants.

Québec, qui se trouvait loin devant les autres grandes villes en 2016, a vu son taux grimper de 0,12 à 1,24. Évidemment, les six meurtres de la tuerie survenue à la grande mosquée expliquent le triste bilan sur le territoire de la Capitale-Nationale.

Les pires taux parmi les grandes villes se trouvent à Edmonton (3,89) et Winnipeg (2,96).

Autochtones et ruraux surreprésentés

D’après les projections démographiques, les Autochtones représentaient environ cinq pour cent de la population du Canada en 2017, mais ils comptaient pourtant pour 24 pour cent de toutes les victimes d’homicide.

Bien au-delà de la moyenne canadienne, le taux pour 100 000 habitants s’élève à 8,76 homicides au sein des communautés autochtones.

Les populations rurales du pays sont elles aussi surreprésentées parmi les victimes d’homicides. On compte 22 pour cent de victimes dans les régions rurales du Canada, alors que la population des régions ne compte que pour 16 pour cent de la population totale.

Crime organisé

Dans le reste du pays, les données de Statistique Canada indiquent que la hausse du nombre de victimes d’homicides est principalement attribuable aux décès par arme à feu et au crime organisé.

Ces données sont publiées quelques semaines après la publication par le gouvernement libéral fédéral et le Parti conservateur du Canada de leur plan respectif pour combattre la violence liée aux armes et aux groupes criminels.

Le 7 novembre, le gouvernement de Justin Trudeau a dévoilé un plan de 86 millions $ pour offrir plus de ressources à la Gendarmerie royale du Canada et aux services frontaliers afin d’améliorer la vigilance à la frontière et de freiner la contrebande d’armes à feu.

Le même jour, le chef conservateur Andrew Scheer a promis, si son parti prend le pouvoir, d’imposer de plus lourdes peines d’emprisonnement aux membres de groupes criminels.

Un total de 660 victimes d’homicides a été atteint en 2017 au pays, soit 48 décès de plus.

Le taux de 1,8 victime d’homicide par tranche de 100 000 habitants est le plus élevé depuis 2009.

Pas moins de 40 pour cent des homicides ont été commis par arme à feu, le plus fort taux depuis 25 ans.

Parmi ces homicides commis par arme à feu, 60 pour cent l’ont été à l’aide d’une arme de poing. Les homicides commis avec une arme d’épaule ou une arme longue sont en baisse.

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