MONTRÉAL — La ministre fédérale de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, veut voir le Canada devenir un leader en matière de santé mentale sur la scène internationale.
La ministre était l’oratrice invitée, mardi, devant 300 convives réunis par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), où elle a justement parlé de santé mentale.
Le Canada, dit-elle, peut jouer un rôle pour unir la communauté internationale sur cette question de la santé mentale. Elle a cité en exemple une intervention qu’elle a faite devant la Banque mondiale, le printemps dernier, pour y parler des répercussions économiques des problèmes de santé mentale.
«Notre gouvernement a choisi de faire la promotion d’une bonne santé mentale sur la scène internationale, avec l’objectif d’unir la communauté internationale sur cette question qui est tellement importante. Nous avons l’ambition de faire du Canada un leader qui fera parler davantage de prévention, et dans des contextes où nous n’avons pas l’habitude d’en parler», a souligné la ministre Petitpas Taylor.
La santé mentale est encore taboue, bien qu’on ait franchi de grands pas en la matière, a souligné la ministre, qui a elle-même longtemps oeuvré comme travailleuse sociale avant de se lancer en politique.
Les différents problèmes liés à la santé mentale et à la maladie mentale engendreraient des coûts directs et indirects de l’ordre de 50 milliards $ par année pour le Canada seulement, selon des chiffres de la Banque mondiale cités par la ministre.
«En 100 ans, nous avons réussi à vaincre des maladies comme la polio et la rougeole. Je suis convaincue que collectivement, un jour, on pourrait en dire autant pour les maladies mentales», a-t-elle conclu.