Qualifiant de «précipitée» la décision de la Ville de Montréal d’interdire le glyphosate sur son territoire, l’Union des producteurs agricoles (UPA) demande aux municipalités québécoises d’attendre la fin des travaux de la commission parlementaire sur l’impact des pesticides avant de légiférer.
Plus tôt, jeudi, les médias révélaient les conclusions alarmantes d’une étude établissant un «lien de corrélation» entre la maladie de Parkinson, un trouble neurodégénératif, et l’exposition aux pesticides.
L’UPA soutient «partager les préoccupations de leurs concitoyens» et ajoute ne pas détenir «l’expertise scientifique» pour décider des impacts des pesticides sur la santé.
Elle souligne l’importance des enjeux de productivité et de compétitivité pour les producteurs québécois.
«Interdire un produit tout en continuant d’importer des aliments des pays qui l’utilisent sans encombres ne règle absolument rien. Le seul résultat tangible est de sortir les producteurs québécois de ce marché», a expliqué à Métro Patrice Juneau, conseiller principal, contenu stratégique et relations médias à l’UPA.
Au niveau local, «si les règles ne sont pas les mêmes d’une municipalité à une autre, les coûts de production ne le seront pas non plus. Cela affecterait la compétitivité de l’ensemble de la filière et, à terme, favoriserait sa régression», donnant lieu à une situation «insoutenable», a ajouté Patrice Juneau.
Le premier ministre du Québec, François Legault, s’est dit «inquiété» par les «graves» conclusions de l’étude, mais affirme vouloir attendre les conclusions des travaux de la commission parlementaire avant d’interdire un type de pesticide.