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La Commission Laurent en manque d’inscriptions pour certains de ses forums citoyens

Régine Laurent, qui préside la Commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse

Régine Laurent préside la Commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse.

La Commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse s’apprête à entamer une tournée citoyenne des villes québécoises. La réponse est bonne dans plusieurs régions du Québec, assure-t-on, mais certains appels aux témoignages peinent à rejoindre les personnes concernées, dont à Montréal.

La Commission présidée par l’ex-dirigeante syndicale Régine Laurent interrompra ses audiences montréalaises cette semaine pour les reprendre au mois de février. Entre temps, ses forums citoyens passeront par Drummondville, Saint-Jérôme et Alma, entre autres.

La Commission donnera le coup de départ à ces séances ouvertes à tout citoyen «se sentant interpellé» dans la municipalité de Granby. La mort d’une fillette de sept ans dans cette ville d’Estrie en avril dernier a mené à la formation de cette commission spéciale un mois plus tard.

La conseillère en communications de la Commission, Laura Emmanuelle Gagné, parle d’un choix «symbolique» pour amorcer cette tournée de près d’un mois.

Réponse inégale

Les forums à venir en janvier et février ne génèrent pas le même intérêt dans les différentes villes québécoises que s’apprête à visiter la Commission. Les forums professionnels – qui invitent les intervenants sociaux de la région concernée – ont pour leur part obtenu une «excellente réponse», souligne Laura Emmanuelle Gagné.

Ce n’est pas le cas de toutes les rencontres citoyennes cependant. «Dans certaines villes, on a moins d’inscriptions de citoyens», concède Mme Gagné.

Selon elle, le nombre d’inscriptions pour la rencontre en anglais à Montréal et celle adressée aux communautés culturelles montréalaises s’avère «problématique».

«Mais [ces forums] s’adresse à n’importe qui, autant les parents, les grands-parents», souligne-t-elle.

Plusieurs mois de consultation

La Commission Laurent a commencé ses travaux en octobre dernier. Elle a déjà entendu plusieurs témoins, experts et intervenants et recueilli 200 mémoires.

Mandatée par le gouvernement provincial, elle doit mener à une refonte en profondeur du système de protection de la jeunesse québécois. «Je veux que les choses changent», avait soutenu Régine Laurent au moment de la mise en place de son groupe.

La Commission avait déjà fait état à la fin de l’année de cinq recommandations préliminaires sur le sujet. Une aide financière annuelle d’au moins 200 000$ aux organismes communautaires est entre autres proposée.

Les commissaires doivent soumettre leurs recommandations finales au plus tard le 30 novembre 2020. Mme Laurent soutient avec force que le rapport «ne sera pas tabletté».

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