National

Parler à un mur

chamans autochtones

Vous vous souvenez de la sénatrice Beyak?

Oui, celle qui avait dit en 2017 que le système de pensionnats indiens avait aussi donné de bonnes choses? Le Comité permanent sur l’éthique et les conflits d’intérêts du Sénat appelle encore à sa suspension.

Celle qui avait été obligée de s’excuser et de participer à des ateliers sur l’histoire des peuples autochtones n’aurait pas fait preuve d’une quelconque volonté d’apprendre.

Ce qui aurait alerté les participants et les animateurs, c’est son entêtement à dire qu’elle était métisse parce que ses parents ont adopté une autochtone.

Je trouve ça quand même spectaculaire de voir une personne à ce point ancrée dans sa conviction qu’elle est prête à dire de telles absurdités.

Beyak aurait pu suivre ses ateliers sans déranger, s’excuser de manière suffisante et retrouver son emploi au Sénat, mais elle a plutôt choisi d’aller jusqu’à se raciser elle-même en utilisant l’adoption de sa sœur.

Aussi triste soit-il, le cas Beyak n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du racisme des Canadiens envers les Autochtones.

Aussi triste soit-il, le cas Beyak n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du racisme des Canadiens envers les Autochtones.

Hier, on apprenait que la GRC avait fait un raid sur le camp Wet’suwet’en, exécutant ainsi l’injonction en faveur de Coastal GasLink. Ils sont arrivés armés, avec des drones et des chiens. Des Autochtones se font violemment arrêter et déplacer de leur territoire pour qu’un gazoduc puisse y passer. Oui, c’est dégueulasse.

Mais la GRC a été exactement créée pour ça à l’époque. Les Mounties ont toujours été un outil de terreur pour l’État. Rien de nouveau sous le soleil, même si on a affaire à un gouvernement qui s’est excusé à moult reprises, pour finalement perpétrer les mêmes choses.

Les débats sur la liberté d’expression ont été nombreux l’an passé. Pourtant, je ne vois pas grand monde s’indigner du fait que deux journalistes se soient fait ordonner de sortir du camp par un agent de la GRC qui les menaçait d’arrestation.

Selon Jesse Winter, les agents ont aussi tenté d’empêcher les journalistes de prendre des photos de l’équipe tactique présente.

Même si je voulais que les choses se passent mieux, je me demande souvent à quoi je m’attends d’un pays qui est fondé sur le génocide et la dépossession des terres.

La doctrine de la découverte a encore des répercussions aujourd’hui, visiblement. C’est malheureux de voir ce qui se passe à Wet’suwet’en. C’est encore plus malheureux de voir que ça se passe dans la plus grande indifférence.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version