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Crise ferroviaire: des pertes de 275 M$ pour l’économie canadienne

Crise ferroviaire

Le CN et le CP ont perdu 924 M$ en février en raison de la crise ferroviaire.

La crise ferroviaire du mois dernier aura affecté l’économie canadienne à une hauteur de 275 M$, selon un rapport qui fait le point sur les impacts des barricades levées un peu partout au pays pendant plusieurs semaines en soutien aux chefs héréditaires Wet’suwet’en.

Pendant des semaines, le réseau ferroviaire a subi une paralysie le mois dernier alors que des barricades ont été érigées à plusieurs endroits du pays, notamment en Ontario, à Kahnawake et en Gaspésie. Cette mobilisation a eu lieu en soutien avec des Autochtones de la Colombie-Britannique qui s’opposent au projet de gazoduc Coastal GasLink, en Colombie-Britannique.

Le Directeur parlementaire du budget (DPB) a publié jeudi matin un rapport qui analyse les répercussions économiques de cette crise ferroviaire. Les principaux perdants sont bien sûr le Canadien National (CN) et le Canadien Pacifique (CP). Ces entreprises ferroviaires ont perdu 924 M$ le mois dernier en raison de la paralysie de leur réseau.

Le CN a d’ailleurs dû mettre à pied temporairement quelque 450 employés dans l’est du pays au plus fort de cette crise ferroviaire.

L’entreprise VIA Rail a aussi écopé de cette crise, qui a forcé l’annulation de son service de transport de passagers par train sur une bonne partie de son réseau pendant plusieurs jours. À la mi-février, elle a licencié temporairement 875 employés.

Plusieurs entreprises ont aussi subi des effets indirects de cette crise, qui a nui à leur approvisionnement en différents produits. Le CN, à lui seul, transporte annuellement des marchandises d’une valeur totale de plus de 250 G$.

Ainsi, le DPB évalue les pertes globales sur l’ensemble de l’économie canadienne reliée à ces blocus ferroviaires à 275 M$ pour l’année en cours. Cela représente une baisse de 0,01% du produit intérieur brut du pays.

Trains de banlieue

Des milliers d’utilisateurs du train de banlieue dans les régions de Montréal, de Toronto et de Vancouver ont aussi écopé de cette crise ferroviaire. En tout, ce sont quelque 273 000 déplacements en transport en commun qui n’ont pas eu lieu en février en raison de ces blocus.

Dans le Grand Montréal, l’organisme de transport exo a dû annuler le service sur la ligne train de banlieue de Candiac pendant près d’un mois en raison d’un blocus ferroviaire à Kahnawake. Le service a finalement repris le 6 mars en fin d’après-midi.

Le mois dernier, une barricade sur la voie ferrée du Canadien National (CN), à la hauteur de Saint-Lambert, a aussi perturbé le service de la ligne de train de Mont-Saint-Hilaire pendant quelques jours. À la suite de l’obtention d’une injonction par le CN et de la visite de la Sûreté du Québec sur place, le service a finalement repris le 24 février.

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