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La fin d'un monde?

On parle de 2012 comme l’année de la fin du monde. Le 21-12-2012. Les Mayas l’auraient prédit, mais ce ne serait pas la première fois qu’on se trompe sur le sujet. Toutefois, sans que ce soit la fin de tout, il est possible qu’on assiste à la fin d’un monde, d’une époque. On pourrait ainsi vivre une période de renouveau, de grand changement.

Est-ce qu’il est possible d’envisager certaines mutations qui changeraient l’ordre établi? Sans tomber dans la science-fiction, des événements imminents laissent présager d’importants changements, ici comme ailleurs.

Au Québec, l’élection d’un gouvernement de la Coalition Avenir Québec pourrait sonner le glas de l’ère de la Révolution tranquille. La fin des commissions scolaires, la redéfinition de la mission d’Investissement Québec ou encore le financement des établissements de santé selon le volume de soins dispensés sont autant de gestes qui pourraient amorcer un virage et remodeler l’État-providence en un modèle où règnerait une plus grande équité intergénérationnelle.

Au Canada, on assistera à un changement de garde, c’est certain. Déjà amorcée par l’élection de Daniel Paillé à la tête du Bloc québécois, une nouvelle dynamique se dessine. Un nouveau chef au NPD et, en 2013, au Parti libéral devrait brasser les cartes et, qui sait, peut-être donner une certaine souplesse à Stephen Harper, qui souhaite positionner son parti comme le parti naturel pour gouverner le Canada.

Aux États-Unis, l’élection du modéré Mitt Romney au poste de candidat républicain et d’opposant de Barack Obama marquerait la fin, pour un temps, du bipartisme américain. La radicalisation de certains groupes de l’électorat pourrait forcer l’arrivée d’un candidat du Tea Party dans la course. La segmentation du vote offrirait alors une chance inespérée à Obama, qui peine sur le plan économique et politique. D’ailleurs, son mandat aura permis d’illustrer les difficultés que peut avoir un président à gouverner avec un congrès hostile.

Il n’y aura pas nécessairement de ruptures majeures. Il faut du temps pour que la fin d’un monde donne naissance à un nouveau monde. Parlez-en aux manifestants de la place Tahrir, en Égypte. La promesse portée par le Printemps arabe n’a pas été celle que plusieurs attendaient… Le changement peut être porteur de promesses ou de déception, mais dans un cas comme dans l’autre, rien n’est instantané. Le temps et le recul permettent de mesurer pleinement l’ampleur de la fin et du début d’un monde. C’est donc à suivre.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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