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Pandémie: «pas de crise» de santé mentale, soutient Québec

Le ministre Lionel Carmant

Le ministre Lionel Carmant

La hausse des cas de dépression et de trouble anxieux depuis le début de la pandémie ne signifie pas que le Québec est en pleine crise de santé mentale. C’est du moins ce qu’a indiqué le ministre responsable, Lionel Carmant, mercredi.

«Il n’y a pas de crise actuellement. Nos listes d’attentes [pour les services psychologiques] s’écourtent», a indiqué l’élu de la Coalition avenir Québec, qui faisait l’annonce d’un soutien direct aux jeunes atteints de troubles de santé mentale.

Pas plus tard que mardi, pourtant, l’Ordre des psychologues du Québec rapportait des augmentations fulgurantes des cas de détresse chez les Québécois. Selon un sondage interne, Plus de 85% des psychologues du réseau – privé et public – ont rapporté les effets de cette «deuxième pandémie».

«Je suis vraiment surprise» de la réaction du ministre Carmant, a souligné la psychologue Catherine Serra Poirier, quelques heures après les déclarations initiales de l’élu.

«La réponse du gouvernement est vraiment insuffisante», a ajouté celle qui est aussi porte-parole de la Coalition des psychologues du réseau public québécois. La solution, affirme-t-elle, réside dans une amélioration des salaires et des conditions de travail pour éviter une hémorragie de psychologues vers le réseau privé, devenu un «produit de luxe».

Les oppositions aussi

À Québec, les affirmations de M. Carmant ont fait sursauter les groupes d’opposition provinciaux. Pour le député péquiste Joël Arseneau, le ministre fait dans le «déni». «C’est déplorable», indique-t-il à Métro.

Porte-parole du Parti libéral en matière de santé mentale, David Birnbaum s’étonne aussi du diagnostic.

«Il y a une deuxième pandémie et c’est une pandémie de santé mentale.» – David Birnbaum

À Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois se déçoit d’une réponse qui est venu assombrir une annonce autrement encourageante, selon lui. «C’est la fausse note de l’annonce d’aujourd’hui», indique-t-il.

Bourse de 25 M$

Mercredi, le ministre Carmant a convenu que le système de soins psychologiques a besoin d’«améliorations robustes». Il a d’ailleurs annoncé le versement récurrent d’un montant de 25 M$ pour remédier à la problématique chez les jeunes Québécois.

Aux yeux du ministre responsable, Lionel Carmant, le besoin est «aigu» dans cette tranche de la population.

À terme, ces sommes doivent générer «250 nouvelles ressources à temps complet». Un «premier pas», assure le ministre responsable.

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