Le nouveau variant de la COVID-19 a été détecté chez un couple de Durham en Ontario. Le couple, qui n’a pas d’antécédent de voyage, a été placé en isolement.
Il n’y a pas de preuves scientifiques que ce variant de la COVID-19 risque davantage de causer des symptômes graves de la maladie bien qu’il serait plus contagieux. «Rien ne prouve non plus que les vaccins approuvés par Santé Canada seraient moins efficaces pour lutter contre le nouveau variant», évoque le communiqué de presse du gouvernement de l’Ontario.
«Cela renforce la nécessité pour la population de l’Ontario de rester à la maison le plus possible et de continuer à respecter les consignes de santé publique, notamment les mesures de confinement à l’échelle de la province qui sont entrées en vigueur aujourd’hui, a déclaré la Dre Barbara Yaffe, médecin hygiéniste en chef adjointe de l’Ontario. Le service de santé de la région de Durham effectue des recherches de cas et de contacts et l’Ontario travaille en collaboration avec ses homologues fédéraux de l’Agence de la santé publique du Canada.»
La province de l’Ontario exhorte le gouvernement fédéral à instaurer conjointement un programme de tests de dépistage à l’Aéroport international Toronto Pearson et se dit prête «à faire cavalier seul» si Ottawa ne répond pas favorablement à cette demande.
Depuis le 26 décembre à 00h01, l’Ontario est assujetti à un confinement à l’échelle de la province.
Puisque ce variant de la COVID-19 a été détecté pour la première fois au Royaume-Uni et que ce couple n’a pas d’antécédents de voyages, d’expositions ni de contacts à risques élevés, d’autres personnes pourraient en être porteurs.
Ce variant de la COVID-19 a été détecté dans d’autres pays dont l’Espagne, la Suède et la Suisse.
Message de l’OMS
Par ailleurs, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est exprimé dans une courte vidéo envoyée aux médias, à l’occasion de la «Journée internationale de la préparation aux épidémies» le 27 décembre. Il a appelé les gouvernements à investir dans la santé publique et la préparation aux situations d’urgence de toute sorte. «Nous devons tous apprendre les leçons de cette pandémie».
Tedros Adhanom Ghebreyesus affirme que la situation actuelle «ne devrait pas être une surprise» compte tenu du fait «qu’au fil des ans il y a eu de nombreux rapports et recommandations disant tous la même chose: le monde n’est pas prêt pour une pandémie.»
«La pandémie a mis en évidence les liens entre la santé des humains, des animaux et de la planète que nous ne pouvons aborder qu’avec une seule approche en santé. Tous les efforts visant à améliorer la santé humaine sont voués à l’échec à moins qu’ils n’abordent l’interface critique entre les humains, les animaux et la menace existentielle du changement climatique qui rend notre Terre moins habitable», a-t-il affirmé.
État d’urgence à Montréal
À Montréal, l’état d’urgence a été renouvelé pour une cinquante-huitième fois lors d’une séance extraordinaire du comité exécutif. L’état d’urgence déclaré par le conseil municipal vaut pour une période maximale de cinq jours.
Décrété une première fois le 27 mars, l’état d’urgence local accroît les pouvoirs de la ville en matière de sécurité civile.