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Rentrée hivernale: le PLQ veut des tests rapides dans les écoles

La cheffe du PLQ, Dominique Anglade, et le premier ministre du Québec, François Legault

La cheffe du PLQ, Dominique Anglade, et le premier ministre du Québec, François Legault

Au premier jour de la rentrée scolaire, l’opposition officielle presse le gouvernement de mettre toutes ses ressources dans les écoles. Sa cheffe, Dominique Anglade, demande notamment d’y utiliser les tests rapides disponibles.

D’après la députée libérale, ces dispositifs, que Québec tarde à utiliser, doivent à tout prix être envoyés vers les «milieux demeurant ouverts». Au-delà des écoles, Mme Anglade évoque le milieu manufacturier et celui de la construction.

L’envoi de tests dans les ressources pour personnes en situation d’itinérance n’est pas non plus à exclure, martèle-t-elle.

«Il est irréel de penser que le couvre-feu est l’une des seules solutions pour juguler la transmission de la COVID-19 au Québec», a souligné dans un communiqué l’élue de Saint-Henri–Sainte-Anne, au surlendemain de l’entrée en vigueur de cette mesure gouvernementale.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, «n’a rien contre les tests rapides», mais ne voit pas d’avantage à les utiliser. «Le dépistage, au Québec, c’est notre force. On a tout l’équipement nécessaire pour faire le test PCR [la méthode utilisée actuellement]», a-t-il indiqué lors d’un point de presse en milieu d’après-midi.

«L’enjeu avec les tests rapides, c’est que, dans la plupart des cas, ils ne sont pas aussi fiables.» – Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Retour à l’école

Le 11 janvier rime avec rentrée scolaire pour les élèves du primaire au Québec. Puis, la semaine prochaine, ce sont les jeunes du secondaire qui reviendront sur les bancs d’écoles. Au total, environ 1 000 000 d’élèves étaient inscrits pour la dernière année scolaire.

La transmission de la COVID-19 dans les écoles a fortement baissé depuis que le premier ministre François Legault a décrété une pause des travaux scolaires en personne pour la période des Fêtes. Si le réseau de l’éducation recense 23% des éclosions terminées à la hauteur du Québec, il compte aujourd’hui 5% des éclosions actives.

Selon bien des parents et représentants du personnel scolaire, toutefois, la rentrée pourrait bien ramener le Québec à la case départ. À certains moments cet automne, plus de 1000 écoles comptaient des infections à la COVID-19.

La semaine dernière, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge, avait décliné les mesures à prendre dans les classes cet hiver. Des masques médicaux seront notamment distribués aux élèves du secondaire, qui devront les porter presque en tout temps.

Québec ne recommande toutefois pas l’ajout de purificateurs d’air dans les classes mal ventilées.

Milieux de travail

Si Dominique Anglade conseille d’envoyer des tests dans le milieu manufacturier, c’est qu’elle y voit également un vecteur de transmission.

Selon la dernière vigie des milieux de travail, publiée par l’Institut national de santé publique du Québec, près d’un quart des éclosions en milieu de travail proviennent du manufacturier.

Au total, environ 1300 des 3600 personnes qui ont attrapé la COVID-19 en milieu de travail proviennent de cette industrie. C’est pratiquement le double du second secteur d’éclosions en importance, celui du commerce de détail.

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