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Malgré la pandémie, un rendement de 7,7% pour la Caisse

Charles Emond, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Elle s’attendait à «une décennie plus exigeante», elle aura eu droit à une première année marquée par les aléas économiques de la pandémie. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a enregistré en 2020 un rendement de 7,7%, quelques points de pourcentage en deçà de ses attentes.

Le président-directeur général du «bas de laine des Québécois», Charles Émond, a confirmé la nouvelle, jeudi, en rendant disponibles ses résultats financiers. Le rendement final de la Caisse s’avère 1,5% moins élevé que son indice de référence.

Presque à pareille date l’an dernier, Charles Émond tempérait les ardeurs. En raison du contexte économique mondial, la décennie à venir devrait être marquée par la «prudence», avait-il souligné en provenance des bureaux de la Caisse, au centre-ville de Montréal.

Quelques jours plus tard, la Santé publique déclarait un premier cas de COVID-19 au Québec.

Pas sans conséquence

Après un début d’année difficile, la CDPQ aura finalement réussi à sortir la tête de l’eau. Mais ses actifs immobiliers ont fortement encaissé.

«[Ce portefeuille] a connu une contre-performance en raison de l’impact de la pandémie sur les centres commerciaux et les immeubles de bureaux», avance la Caisse dans un communiqué de presse.

Au total, ce portefeuille enregistre un rendement négatif de près de 16%. Au contraire, le secteur «infrastructures» de l’organisme semble s’en être sorti sans trop d’égratignures, avec des résultats de placement d’environ 1,4 G$ et un rendement plus élevé que l’indice de référence.

Le portefeuille d’infrastructures de la CDPQ inclut notamment le projet de Réseau express métropolitain (REM), qui a vu plusieurs de ses chantiers avancer au cours de l’année.

La filiale chargée de mener le projet à terme le réseau de transport collectif, CDPQ Infra, a notamment amorcé l’excavation de certains tunnels, en plus de recevoir une partie des voitures qui seront utilisées. La semaine dernière, le premier ministre François Legault confirmait son intention d’acheminer le REM entre Boucherville et Châteauguay.

En novembre dernier, toutefois, CDPQ Infra annonçait des retards dans la mise en service des wagons, ce qui engendrera vraisemblablement des dépassements de coûts de plusieurs millions de dollars.

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