Québec ouvre les vannes. Le vaccin d’AstraZeneca sera rendu disponible pour tous les Québécois de 45 ans et plus dès mercredi.
Le premier ministre François Legault a confirmé la nouvelle mardi, lors d’un point de presse à Québec. «Dépêchez-vous demain matin à aller vous enregistrer», a affirmé l’élu caquiste, en point de presse à l’Assemblée nationale.
Au contraire des derniers mois, l’âge limite est fixé à l’aide de la date, non pas de l’année de naissance. Un Québécois né après avril 1976 devra donc prendre son mal en patience.
Jusqu’à maintenant, les vaccins d’AstraZeneca étaient offerts sans rendez-vous à tous les Québécois de 55 ans et plus. Dans les derniers jours, quatre provinces avaient décidé d’abaisser l’âge minimal de vaccination à 40 ans.
Santé Canada, qui avait d’abord fixé la limite à 55 ans, devrait rendre un nouveau verdict prochainement.
Pourquoi 45?
Au Québec, les doses d’AstraZeneca tardent à trouver preneur. À Montréal, cette fin de semaine, un quart des doses disponibles ont été utilisées. Or, a signifié le ministre de la Santé, Christian Dubé, le Québec s’approchait de ses cibles de vaccination chez les 55 ans et plus.
«Ça revenait un peu à se battre contre nous-mêmes d’essayer de convaincre des gens qui sont déjà convaincus», a signifié M. Dubé.
C’est le Comité de l’immunisation du Québec (CIQ) qui a tranché sur l’âge pour administrer le vaccin d’AstraZeneca. Lundi, le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, avait averti les Québécois: une décision était imminente.
Comment expliquer la distinction entre l’avis du CIQ et celui des autres provinces? Notamment parce que le portrait des hospitalisations serait légèrement différent, a ajouté Dr Arruda, mardi.
«La raison pour laquelle l’âge est choisi et peut différer d’un territoire à l’autre, c’est en fonction de l’incidence de la maladie et de la situation épidémiologique. En lien aussi avec nos données d’hospitalisation aux soins intensifs, c’est vraiment à cet âge-là [45 ans] qu’on remarque une augmentation importante», a-t-il expliqué.
Les objectifs maintenus
Québec garde le cap du 24 juin pour l’administration d’une première dose vaccinale à tous ceux qui la voudront. Si Ottawa ralentit la cadence de livraison des vaccins de Moderna, il pèse aussi sur l’accélérateur de Pfizer.
«On va pouvoir reprendre à partir de la semaine prochaine un rythme plus soutenu», a assuré M. Legault, mardi.
Et les doses serviront, a-t-il ajouté. Le ministre de la Santé annoncera plus tard cette semaine un nouvel élargissement des catégories de priorisation vaccinales au Québec. La «catégorie de maladies chroniques» accueillera notamment plus de Québécois.