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Loi 96: Justin Trudeau ne partage pas les inquiétudes des anglophones

Le premier ministre Justin Trudeau devant des drapeaux du Canada lors d'un point de presse sur la COVID-19.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau «ne partage pas» les appréhensions des communautés anglophones quant à la modification à la Constitution désirée par Québec dans le cadre du projet de loi 96 sur la langue officielle.

Près des trois quarts des anglophones sondés par la firme Léger considèrent que ce projet détériorera les relations entre les communautés linguistiques. Plusieurs chroniqueurs de quotidiens anglophones ont également déploré l’ouverture de Justin Trudeau dans ce dossier.

«Ma responsabilité en tant que premier ministre est de défendre la Constitution, a souligné le Libéral en anglais. Il y a eu des batailles constitutionnelles au cours des dernières décennies qui ont laissé des cicatrices. Je préfère toujours regarder de l’avant.»

Son gouvernement protégera toujours les minorités linguistiques au pays, dont les anglophones du Québec, a-t-il ajouté.

Modifications potentielles

Selon les analyses du gouvernement fédéral, Québec pourrait modifier la Loi constitutionnelle de 1867 pour y déterminer son statut de nation et du français en tant que langue officielle.

«Ça fait longtemps que je reconnais que le Québec forme une nation et qu’elle a comme langue officielle le français», a rappelé le premier ministre en point de presse mardi.

L’ensemble des partis d’opposition fédéraux appuient les démarches du gouvernement Legault. D’ailleurs, le Bloc québécois prévoit déposer une motion afin de statuer officiellement cet appui unanime.

La majorité des anglophones (89,3%) et des allophones (82,3%) estime qu’une modification de la constitution n’est pas nécessaire. Une faible proportion de francophones (38,9%) abonde dans le même sens.

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