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La consommation excessive d’alcool à son plus bas niveau depuis un an

La pandémie et les mesures sanitaires restrictives n’auraient pas mené à une augmentation de la consommation excessive d’alcool chez les Québécois, selon la quatrième enquête menée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool depuis le début du confinement.

Rendues public le 26 mai, les conclusions de cette enquête menée du 13 au 17 mai 2021 indiquent que 70% des consommateurs n’ont jamais dépassé les limites recommandées au cours du dernier mois. Un sur dix ne les a dépassées qu’une seule fois. C’est une baisse significative depuis le dernier sondage de novembre 2020.

Cette tendance a également touché la fréquence de la consommation. La proportion des Québécois qui ont bu entre 3 et 5 jours par semaine a baissé de 19% à 15%.

La pandémie a changé le mode de consommation d’alcool

Le sondage fait ressortir que la baisse de la consommation est expliquée par le fait que beaucoup de consommateurs boivent généralement dans les bars et les restaurants (actuellement fermés) ou être des «buveurs sociaux», autrement dit, ne consomment qu’en compagnie de parents ou d’amis.

«Ceux qui ont réduit leur consommation pour des raisons de santé se maintiennent à 19%, comme en novembre» note cette enquête. Cependant, les consommateurs de 18 à 54 ans, les personnes dont le revenu oscille entre 40 000 et 80 000$, ceux qui ont subi un changement de situation d’emploi et ceux qui sont davantage affectés psychologiquement depuis le début de la COVID-19 sont plus nombreux à avoir augmenté leur consommation d’alcool.

Analysant ces statistiques, le directeur général d’Éduc’alcool, Hubert Sacy, estime que «le respect des limites de consommation recommandées est l’indicateur qui est le plus déterminant, car l’augmentation et la diminution de la consommation en soi, ne donnent pas le portrait complet de la situation».

De son côté, Dominic Bourdages, vice-président de CROP souligne que le niveau de consommation est raisonnable. «On a parfois entendu dire que l’augmentation de la consommation d’alcool des Québécois était inquiétante. Toutefois lorsque l’on prend le temps d’analyser les niveaux de cette consommation, on réalise que, malgré la pandémie, elle demeure généralement raisonnable», plaide M. Bourdages.

Selon le communiqué, les résultats du sondage administré par CROP reposent sur 1000 réponses recueillies entre le 13 et le 17 mai et dont les répondants ont été recrutés par le biais d’un panel web.

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