National

La Loi sur les mesures d’urgence gardée pour prévenir d’autres blocages

Justin Trudeau, premier ministre du Canada, devant un fond noir

Justin Trudeau

Le gouvernement de Justin Trudeau compte maintenir l’application de la Loi sur les mesures d’urgence malgré la fin des blocages à Ottawa et aux postes frontaliers. Il souhaite éviter que de nouveaux blocages soient créés ailleurs.

La Loi sur les mesures d’urgence est en vigueur depuis le 14 février, mais les députés de la Chambre des communes doivent toujours voter pour l’approuver ou la rejeter ce soir. Lundi, Justin Trudeau a émis le souhait qu’elle soit approuvée afin de maintenir la pression sur les manifestants pendant quelques jours.

«[Cette loi] est un outil qui nous permet d’intervenir à Ottawa, mais aussi pour prévenir d’autres blocages qui pourraient survenir», a-t-il dit en point de presse.

Selon le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, il reste encore certains manifestants dans la zone d’exclusion d’Ottawa. Même si la plupart du travail de dégagement est complété depuis hier. Le premier ministre Justin Trudeau affirme que le gouvernement fédéral défendra toujours la liberté d’expression et la liberté de réunion pacifique. Néanmoins, il n’y aura aucune tolérance pour les barrages illégaux ni pour les gens qui mettent «les autres en danger».

Ce que nous avons vu au cours des dernières semaines n’est pas l’histoire de cette pandémie. L’histoire de cette pandémie en est une d’unité et de solidarité.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau

L’ACLC conteste la loi

L’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) demande à Ottawa de révoquer sa déclaration d’urgence publique et enjoint aux partis de voter contre la motion qui sera présentée ce soir.

Rappelons que la semaine dernière, l’ACLC avait déjà révélé son intention de contester l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence. Pour l’ACLC, la réponse du gouvernement aux protestations et aux blocages est sans précédent et porte gravement atteinte aux droits énoncés dans la Charte canadienne des droits et libertés. L’association est actuellement en cour pour contester la loi.

Pour Noa Mendelsohn Aviv, directrice générale et avocate générale de l’ACLC, la proclamation de l’état d’urgence n’est plus du tout justifiée. Selon elle, cette décision continuera d’être débattue au Parlement et devant les tribunaux.

«La proclamation de l’état d’urgence par le gouvernement était claire: celui-ci prétendait devoir invoquer l’extraordinaire Loi sur les mesures d’urgence pour faire face aux barrages. Ceux-ci sont à présent levés. Les vastes pouvoirs d’urgence nationale qui sont entrés en vigueur devraient eux aussi être levés», a-t-elle déclaré.

D’après le premier ministre, les députés qui voteront non enverront le signe «qu’ils n’ont pas confiance pour prendre des décisions difficiles». M. Trudeau croit cependant que la majorité des parlementaires voteront pour protéger la règle de droit, les Canadiens, leurs communautés et leurs libertés.

«Je demande à tous les membres du Parlement d’agir contre les blocages illégaux et de défendre la sécurité publique et la liberté des Canadiens et des Canadiennes», a-t-il dit.

Inscrivez-vous à notre infolettre et recevez un résumé, dès 17h, de l’actualité de Montréal.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version