Hydro-Québec devra mettre les bouchées doubles dans sa production d’électricité si le Québec espère atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Sa production devra augmenter de 100 térawattheures supplémentaires, soit plus de la moitié de sa capacité actuelle et l’équivalent de l’énergie consommée par la Ville de New York.
Pour en venir à cette hausse de production, Hydro-Québec devra notamment numériser et optimiser son réseau, ce qui devrait engendrer une hausse des coûts de l’électricité.
Auparavant, Hydro-Québec produisait en excès par rapport aux besoins des Québécois. La donne a changé, puisque ces besoins ont augmenté, et que la demande provient aussi de marchés voisins.
C’est ce qui a été dévoilé dans le plan stratégique présenté par la société d’État à l’Assemblée nationale jeudi. «Hydro-Québec se trouve à une période charnière de son évolution, admet sa présidente Sophie Brochu. Le défi est immense, les opportunités le sont autant.»
D’ici 2029, Hydro-Québec mise donc sur l’économie d’énergie de ses installations actuelles. Elle souhaite maintenir 8,2 térawattheures, l’équivalent de la production annuelle de La Romaine. Cette économie d’énergie passera aussi par la clientèle, à qui on souhaite offrir des outils d’économie d’électricité.
Les centrales hydroélectriques existantes seront aussi bonifiées, de sorte à améliorer leur production de 2000 mégawatts. De plus, des projets éoliens totalisant 3000 mégawatts seront lancés à travers la province.
Il n’est pas écarté que d’autres centrales hydroélectriques soient construites. Hydro-Québec évalue les «sites qui présentent le meilleur potentiel de développement de capacité hydroélectrique», peut-on lire dans le plan déposé à l’Assemblée nationale. Ces constructions ne se feront toutefois pas avant au moins dix ans, indique Mme Brochu.
Hydro-Québec souhaite que ses propres activités atteignent la carboneutralité d’ici 2030.